18 mai 2008

Des MRE des Pays-bas « investissent » le Maroc


Depuis 11 ans, IntEnt (International Entrepreneurship), une fondation néerlandaise qui soutient des jeunes entrepreneurs souhaitant investir au Maroc a développé une méthodologie pour sélectionner, former, préparer et soutenir les entrepreneurs migrants. Un programme complet accompagne les futurs chefs d’entreprise dans leurs démarches et il s’adresse en priorité aux hommes / femmes qui envisagent de créer leur propre entreprise sur le sol marocain.

Pour mieux marquer son empreinte et son engagement envers le public désireux de créer une entreprise, IntEnt a choisi la date symbolique du 10 août, journée nationale des MRE, pour annoncer la localisation de son premier bureau à l’étranger et la naissance de IntEnt Maroc. « Nous souhaitons renforcer les liens avec les principaux pays européens de manière à encourager et faciliter les démarches des futurs entrepreneurs. Depuis sa création, IntEnt Maroc a conclu des partenariats avec beaucoup d’associations et organismes européens. Ce bureau de Casablanca permet de faire la liaison et d’accueillir les missions startup néerlandaises. Il coordonne, reçoit et accompagne la nouvelle vision pour l’année 2008 », indique Asmae Idrissy, directrice à IntEnt Maroc.

Ainsi, et pour la seconde saison consécutive, la fondation IntEnt a organisé un casting pour détecter, identifier et lister les porteurs de projets économiques, version 2008. Le 28 mars dernier, IntEnt, financé par le ministère de la Coopération Internationale des Pays-bas, la commission européenne et des ONG, avait assuré des formations techniques aux Pays-bas, puis au Maroc, aux entrepreneurs néerlandais d’origine marocaine à developper leur projet de création d’entreprise au Royaume. « Les cessions de préparation ont débuté aux Pays-Bas par un workshop dans le but d’initier les candidats au business marocain.

Ensuite, ils ont développé un plan d’affaires assistés d’un conseiller en affaires néerlandais. Parallèlement, ils ont mis sur pied un projet pour leur étude de marché afin de bien diagnostiquer l’environnement. Et enfin, le déplacement au Maroc avec comme objectif de leur permettre d’approfondir, compléter leurs connaissances et apprendre à connaître le pays », précise Asmae Idrissy. Après avoir été introduits dans les entreprises partenaires et le soutien de bureaux d’études, les candidats à la création d’entreprise ont réalisé des études de marchés individuels. « Cet exercice a permis à chacun de franchir un palier. En effet, individuellement, chacun s’est retrouvé face à son propre projet de vie » dit-elle.

En fin de visite, un bilan sera établi. Il permettra de positionner le travail et de mesurer concrètement les avancées, les carences et les lacunes afin d’évaluer les moyens à mettre en œuvre pour assurer le succès de leur entreprise. « Le programme IntEnt est voué à dépasser les premiers obstacles rencontrés dans le business au Maroc au travers d’une démarche pragmatique. En outre, ce projet permet d’apporter un regard neutre sur le Maroc, les candidats ont une autre vision du pays d’origine de leurs parents. L’opportunité d’être en groupe, c’est l’occasion rêvée pour se faire une idée plus précise sur le pays », conclut la Dg de IntEnt.

Témoignage d’un candidat de la Startup 2007

Parmi les projets sélectionnés en 2007, nombre d’entre eux ont pu aboutir avec succès. Ilhame Lamrani, 22 ans, a suivi des études dans le domaine du tourisme. Elle a créée une entreprise dédiée au prêt-à-porter traditionnel. « J’ai toujours été fascinée par la Maroc. Quand j’ai compris qu’il y avait des opportunités d’affaires, j’ai pris mon courage à deux mains pour m’y installer. Certes, j’ai rencontré de nombreuses difficultés, mais cela ne m’a pas empêché de poursuivre mes efforts. Lorsqu’on est bien préparé, on est plus fort pour surmonter les obstacles. Il faut avoir la capacité d’improviser pour trouver des solutions », dit-elle. Sur l’avenir, Ilhame Lamrani déclare que « si seulement je pouvais prédire l’avenir. Mais comme le dit le proverbe marocain, ‘pense positivement et tu trouveras’ ».

Source : La Nouvelle Tribune - Rachid Hallaouy