31 octobre 2006

Le débat national sur l’immigré marocain

Le débat national sur l’immigré marocain, placé sous le thème : « La migration marocaine : soutien à l’action politique démocratique et levier du développement social », sera organise’

Le 15,16 et 17 Décembre 2006


au lieu du 3,4 et le 5 Novembre 2006, en raison de :

1- Lieu du Débat :
La majorités des participants souhaitent que le débat sera organise’ entre Rabat et Casablanca, nous sommes entrain de chercher un lieu qui sera facile a’ rejoindre par tous les participants.

2-Probleme de transport :
Nous sommes entrain de négocier avec les sociétés de transport aérien pour obtenir une réduction sur le prix du transport des participants des différents pays.

3- Un grand nombre de participants :

Garantir la participation de plusieurs représentants de la société civile, les forces politiques, les syndicats, les chercheurs, les représentants de l`Etat marocain, les institutions et les organisations internationales.

4- Célébrer la journée internationale de l’immigre’ le 18 décembre 2006.
Pour toute information contacter:

Émigrés : Pourquoi ils reviennent ?










Nostalgie, opportunisme économique, désillusion parfois, mais surtout attachement profond aux racines, telles sont les motivations du retour définitif des MRE dans leur pays. Le phénomène est nouveau mais a déjà un label : la rémigration.

Une petite villa sur l’artère principale de Berkane. Dans ce coin reculé de l’Oriental, les statistiques deviennent réalité. Selon une étude de la Fondation Hassan II pour les MRE, publiée l’année dernière, les deux tiers des Marocains vivant à l’étranger désirent retourner dans leur pays natal après la retraite. On le croit volontiers quand on voit la salle d’attente bondée de la Fondation d’aide aux rémigrés (SSR en version néerlandaise). Strictement isolés les uns des autres, des hommes et des femmes ayant vécu aux Pays-Bas, attendent leur tour, les uns dans une salle, les autres sur des sièges dans le corridor. Ils sont tous là pour résoudre des problèmes administratifs grâce à l’aide de juristes néerlandais, payés par le gouvernement et d’une ONG du même pays !

Une retraite au soleil

Mohamed Figuigui fait partie des “clients” du SSR. Né en 1945 à Aroui, dans la région de Nador, il a émigré aux Pays-Bas, comme beaucoup d’autres Rifains dans les années 70. De la cueillette des tomates, il est passé au nettoyage, puis il a pu gravir les échelons et devenir assistant social pour ses concitoyens vivant à Utrecht. Vingt ans d’émigration et jamais l’idée de revenir au bled n’a quitté son esprit. “Personne ne peut dire : je ne rentrerai jamais. Le pays attire toujours, c’est l’appel du passé”, confie-t-il. La terre d’accueil ne l’a pas ménagé, il est passé par un divorce et une période d’alcoolisme. En 1992, de retour au Maroc, il s’est remarié et a arrêté de boire. Certes, il se sent mieux mais il regarde tout de même les Pays-Bas avec nostalgie : “Les canaux, les rues, les amis... j’ai tant de bons souvenirs. Il y avait beaucoup de travail mais aussi beaucoup de tolérance”, se souvient-il.

Des rémigrés à la retraite, Mohamed Sayem en voit passer des centaines toutes les semaines dans son bureau au SSR. “Quand les Marocains ont quitté le pays pour l’Europe dans les années 60 et 70, ils avaient un rêve commun : gagner de l’argent puis revenir là où ils sont nés et y passer leurs vieux jours. Une retraite paisible au Maroc, c’était cela leur idée”, affirme-t-il. A travers de longs entretiens avec eux, il a constaté qu’ils parlent souvent en bien de leur pays d’origine, louant le sens de l’hospitalité et la sécurité ambiants. “Ils sont fiers d’avoir vécu à l’étranger mais les temps ont changé... Les rémigrés n’arrivent pas à comprendre pourquoi aujourd’hui on leur mène la vie dure quand ils reviennent en vacances ou en visite dans leur pays d’accueil”. Et c’est d’autant plus difficile pour eux quand leurs enfants vivent en Europe. “Dans un sens, ils vivent entre deux mondes”, ajoute M. Sayem.

Les plus jeunes aussi

Le siège très chic de la banque Al Amal, sis au boulevard Zerktouni, à Casablanca, semble lui aussi, appartenir à un monde bien différent du modeste bureau du SSR à Berkane. Canapés Chesterfield en cuir noir et tables de conférence rutilantes suggèrent une clientèle qui a réussi. Une clientèle de MRE, en fait, qui désire investir au Maroc et autour de laquelle la banque s’empresse, dispensant conseil et appui financier. Douma Allal est là précisément pour cela, convaincre la banque de l’aider à créer un hôpital à Khouribga, où il est né en 1956. Pendant plus de 10 ans, l’homme a vécu et travaillé en France, jusqu’à ce que le destin en décide autrement. En 1992, sur l’autoroute entre Malaga et Algésiras, un grave accident de voiture stoppe net son retour vers le Maroc. “J’ai frôlé la mort”, explique Allal. “Cet accident m’a coûté un an de ma vie que j’ai passé sur un lit d’hôpital. Cela m’a donné le temps de réfléchir et je suis arrivé à une conclusion : si je dois mourir, je préfère être chez moi, dans mon propre pays”.

Décision prise, Allal s’installe au Maroc et investit son argent dans un supermarché. L’activité prospère et le voilà qui en lance un deuxième, et cetera. Pourtant, il n’a toujours pas oublié son long séjour à l’hôpital. “C’est ainsi que l’idée m’est venue d’en créer un dans ma ville natale. Une manière d’améliorer le sort de mes concitoyens”, confie-t-il. Une manière aussi, pour l’homme d’affaires en herbe, de s’assurer des revenus. “Je suis très content de ma décision, ajoute Allal, au Maroc, plusieurs secteurs sont encore vierges, ce qui présente beaucoup d’opportunités. Vraiment, je n’ai jamais regretté d’être rentré. J’aime mon pays”.

Ce n’est pas le directeur de la banque qui va le contredire. Pour Faïçal Lahlou, les rémigrés fortunés constituent la cible de son entreprise. “Leurs motivations sont différentes, explique-t-il. Certains rentrent car ils sont attachés à leur pays, d’autres veulent être leur propre patron. Enfin, il y a ceux qui veulent améliorer leur standing socio-économique”. Il conclut : “La quasi-totalité des MRE qui reviennent pour investir restent définitivement ici. D’ailleurs, ces retours sont en augmentation visible, en quantité et en qualité. On remarque aussi un rajeunissement des rémigrés, ils semblent avoir retrouvé confiance en le pays”.

Nabil Rami, 34 ans, fait partie de cette génération de jeunes entrepreneurs qui se sont laissé séduire par les attraits du royaume et sont venus tenter leur chance ici. Le genre de profil auquel pensait peut-être le patron de la société Manpower quand il devisait, sur Jeune Afrique, à propos du “retour des cerveaux”, phénomène nouveau au Maroc. En tout cas, Rami est à la tête d’une start up qui ne détonnerait pas à Silicon Valley. ’Orzone’ est spécialisée dans les animations virtuelles, un business où la matière grise est de rigueur. Quoi qu’en pense F. Lahlou, ce n’est pas la confiance qui a poussé le jeune Rami à rentrer. Du moins n’est-elle pas la principale raison.

Quand le 11 septembre 2001, deux avions percutent et détruisent les tours jumelles du World Trade Center, Nabil est dans son bureau, au siège de la société qui l’emploie à l’époque, en Floride. Il dessine le nec plus ultra des simulateurs militaires pour l’armée américaine. Depuis ce jour-là, il sent que les gens le regardaient différemment. “Mon meilleur ami était un peu ’redneck’ sur les bords (paysan). Après le 11 septembre, il m’a appelé pour me demander si c’est vrai que l’islam nous enseigne ‘ça’”, se souvient-il.

De plus en plus, les projets sur lesquels travaille Nabil sont mis en stand by. Les nouveaux ne sont plus présentés sous son nom. Avoir un background marocain n’est pas exactement un argument commercial dans l’Amérique de l’après 11 septembre. Mais Nabil est compréhensif : “Le premier Marocain dont l’Américain moyen a entendu parler est Zakaria Moussaoui. Forcément, je n’en veux pas aux gens de me regarder avec méfiance. C’est un sentiment général et, somme toute, prévisible”. Philosophe, le jeune businessman renchérit : “Si demain un Algérien fait exploser le Twin Center à Casa, ses compatriotes au Maroc vont passer un mauvais quart d’heure, croyez-moi”.

Même en relativisant beaucoup, Nabil n’a pu s’empêcher de se demander s’il y a encore un avenir pour lui et sa famille en Floride. Pas seulement sur le plan professionnel. “Déjà, je n’étais pas sûr de vouloir que ma fille grandisse aux Etats-Unis. Et puis, mon frère et ma soeur sont partis... je crois que l’émotion l’a emporté sur la raison”, avoue-t-il. Un an après les événements de New York, sa femme et lui quittent l’Amérique. Au Maroc, le couple découvre une réalité qui n’est pas simple non plus. “S’il m’a fallu une heure pour me mettre au diapason des USA, j’ai mis deux ans pour me réadapter à mon propre pays !”, soupire N. Rami. Le jeune homme est surtout atterré par la manière de faire les affaires ici, la corruption généralisée... Difficile de ne pas comparer ces deux univers. “J’ai appris aux Etats-Unis que si on est compétent et qu’on travaille dur, on réussit. Ici, il faut surtout avoir des amis haut-placés. Je n’ai pas ce genre de relations et je ne veux pas en avoir !”, s’indigne-t-il.

La déception est visible dans ses yeux. Bien que son business soit en train de grandir, Nabil n’exclut pas un retour aux USA. Et l’effet post 11 septembre ? Le jeune marocain préfère se souvenir de l’Amérique d’il y a 10 ans, celle où il n’a jamais fait l’expérience du racisme. Pour autant, il ne regrette pas d’être venu au Maroc. “Si c’était à refaire, peut-être, le referais-je. Mais, cette fois-ci, j’y penserais un peu plus longtemps”, précise-t-il. Il a une raison de plus d’y penser... sa sœur vient d’épouser un maroco-américain et de se réinstaller au pays de l’Oncle Sam. Une “re-rémigrée”, serait-ce le début d’un nouveau phénomène ?

Bart Schut - Tel Quel

20 octobre 2006

La ruée vers la Green Card

La fièvre de l’immigration au pays de l’oncle Sam reprend encore de plus belle. Dès le 4 octobre dernier, date de l’ouverture des inscriptions au programme de la loterie 2008, c’est une véritable ruée qui s’est déclenchée. Cybercafés, laboratoires photos et autres téléboutiques, sont pris d’assaut…
Le programme 2008 de la loterie d’immigration américaine prévoit au total l’octroi de 50.000 visas de résidents permanents natifs de pays où le taux d’immigration est plus ou moins faible. Pour la quatrième année consécutive, le dossier de candidature doit être rempli et envoyé via le Net à partir du site (www.dvlottery.state.gov). Une véritable aubaine donc pour les gérants des cybercafés qui voient leur chiffre d’affaires monter en flèche durant la période d’inscription. «Nous recevons des gens de tout âge et de toutes catégories professionnelles mais qui sont généralement soit mal informés soit peu familiarisé avec Internet», nous renseigne Mehdi Maïnouche, gérant d’un cybercafé au quartier casablancais de Bourgogne. Mehdi nous fait aussi savoir que les prix des prestations offertes par les cybercafés «ne sont pas unifiés et se font généralement à la tête du client. Les prix oscillent entre 20 et 60 dirhams». Mais si le gérant du cyber de Bourgogne dit faire son travail avec bonne foi et honnêteté, plusieurs candidats se font tout simplement arnaquer. Ces victimes sont en général des personnes mal informées des nouvelles dispositions, notamment celles des qualifications professionnelles éligibles. Soulignons à cet effet que le ministère du Travail américain a veillé à la publication en ligne de la liste des professions qui ne sont pas éligibles : il s’agit principalement des électriciens, des plombiers, des soudeurs, des esthéticiennes et des cuisiniers…

Cadres souhaités

Au vu des nouvelles dispositions prescrites par le ministère du Travail américain, il ressort que le pays de l’Oncle Sam a des besoins en terme de postes de responsabilité. C’est d’ailleurs ce que Matthew McKeever, chef de la section consulaire, avait indiqué lors de la conférence de presse tenue à l’occasion du lancement du programme de la loterie 2008. Lors de cette conférence, les résultats de la “campagne” 2007 ont été révélés.
Un constat de taille : le Maroc occupe la première place en terme de dossiers de candidatures présentés et qui se sont élevés à 378 000 sur les 5,5 millions de par le monde. Dans la présélection, 6 000 Marocains ont été acceptés et 2 200 d’entre eux se sont vu accorder la “précieuse” Green card. Ces heureux élus sont finalement ceux qui auraient parfaitement satisfait aux conditions d’admission. Rappelons que la présélection est en fait l’entretien au consulat durant lequel le demandeur de visa d'immigrant doit être à même de prouver qu'il a reçu une éducation secondaire ou équivalente ou bien qu'il possède une expérience professionnelle de deux ans, accumulée au cours des cinq dernières années, dans un métier qui exige au moins deux ans de formation ou d'expérience. Avant l’entretien, les candidats doivent débourser 750 dollars US non remboursables. À cet égard, Douglas C. Greene, consul général des Etats-Unis à Casablanca, a insisté sur le fait que “les Marocains doivent s’abstenir de se présenter s’ils ne remplissent pas l’ensemble des conditions”.

Espoir d’emigrer

Cependant, et de l’avis de plusieurs gérants de cybercafés, plusieurs personnes ne remplissant pas les conditions s’entêtent à envoyer leurs candidatures. «C’est l’appel du désespoir», note Abdelali Boughaba, licencié en droit et qui, depuis quatre ans, envoie sa candidature. Pourtant, Abdelali a peu de chances de fouler le sol américain et il le sait bien. Travaillant dans un call center, le licencié en droit compte sur la langue anglaise et mise sur l’expérience professionnelle pour enfin quitter «la misère ambiante et le climat de plus en plus triste dans lequel la société marocaine s’engouffre», selon ses propres propos. Et pour conclure, Abdelali, entre deux taffes de marquise, lance : «Il ne faut pas se voiler la face. On a beau scander des slogans contre les Etats-Unis, on a beau éprouver de l’admiration pour Ben Laden ou pour Nasrallah, on a beau souhaiter le retour de l’islam comme principal mode de gouvernance, je pense qu’il faut se rendre à l’évidence : tous les Marocains rêvent d’émigrer aux Etats-Unis !».
Abdelali ne croit pas si bien dire et les chiffres sont là pour étayer ses propos. Ce n’est pas moins de 1% de la population marocaine qui, l’année dernière et à travers les candidatures envoyées, avait émis le vœu de quitter le pays. Pour l’édition 2008 dont la fin des inscriptions a été fixée pour le 3 décembre 2006, on s’attend à une baisse du nombre de candidatures vu la mise à l’écart de plusieurs professions. Mais il faut attendre la mi-mai 2007, date de l’annonce des «heureux gagnants à la loterie», avant de pouvoir tirer une quelconque conclusion.

Imad Bentayeb- Le Journal-Hebdo.

19 octobre 2006

Ramadan en France : Des soirées au parfum d’Orient

Forte de plus de 6 millions de fidèles, la communauté musulmane de France est l’une des plus importantes d’Europe. L’islam est désormais la deuxième religion de France après le catholicisme. Au fil des ans, cette religion est devenue suffisamment implantée dans l’Hexagone, au point que l’on commence à parler d’un islam de France. Selon des sondages récents, les « musulmans de France » seraient plus de 88% à observer le jeûne. Le Ramadan attire donc de plus en plus d’adeptes.

Plus qu’un rituel, plus qu’un pilier de l’islam, le Ramadan est devenu un repère, voire un marqueur identitaire de l’appartenance à la communauté musulmane en France. La diversité des origines ethniques et des courants musulmans représentés fait de l’islam une religion plurielle en Europe.

Et c’est ce mois sacré en particulier qui reflète le poids de l’islam dans l’Hexagone. Selon Malek Chebel, anthropologue et auteur de nombreux ouvrages sur l’islam, le regain d’intérêt pour le Ramadan en France est « un phénomène de société que nous observons depuis une quinzaine d’années ».

Parallèlement à cette tendance, le nombre des lieux de culte musulmans augmente, mais les minarets restent encore discrets. L’Hexagone compte près de 1.700 lieux de culte musulmans et 70 projets de mosquées. Les églises, elles, sont au nombre de 39.000. Des mosquées non répertoriées existent aussi. Ce sont généralement des salles de prière de petite capacité, dans des hangars désaffectés, des garages, des appartements…

Les mosquées sont plus sollicitées pendant le Ramadan. Une délégation de 73 prédicateurs marocains s’est rendue dans l’Hexagone cette année. Objectif : encadrer les MRE durant le mois sacré. La Grande mosquée de Paris revêt un caractère particulier durant Ramadan. On y accomplit les Taraouihs, en plus des prêches et des conférences qui s’y tiennent. La première semaine du mois sacré, Nicolas Sarkozy, ministre français de l’Intérieur, chargé des Cultes, a effectué une visite à la Grande mosquée de Paris, où il a partagé le f’tour avec les représentants du Conseil du culte musulman.

Une visite symbolique mais qui prend une dimension et une signification toute particulière dans le contexte international. Les polémiques et prises de position contre l’islam prennent des tournures inquiétantes ces derniers mois (caricatures du Prophète, déclarations du Pape Benoît XVI, tribune virulente du professeur de philosophie Robert Redeker…) Les exemples ne manquent pas. Ce type de polémique prend un ton plus sérieux et les susceptibilités s’exacerbent pendant le mois sacré. Mois de privations et de dévotion, Ramadan est également une période de fêtes et de profusion dans les banlieues de Paris, les HLM et autres quartiers populaires tel Barbès. Certaines zones dans les banlieues, prennent des allures de vieilles médinas du Maroc. Au quartier Barbès par exemple, toute l’ambiance du mois sacré y est. Les ingrédients des copieux repas du soir y sont également commercialisés. Les épiceries regorgent de fruits secs, épices dattes, miel, lait caillé, figues… On y trouve un peu de tout. Non loin, des crêpes « aux mille trous », aux rghaïfs… à même le trottoir près de la station de métro. Les pâtisseries orientales ont à leur tour ravivé leurs étalages avec des délices sucrés et colorés. La grande distribution n’est pas en reste. Elle s’adapte aussi à la circonstance.

Des rayons de produits halal respectueux des préceptes islamiques sont aménagés : charcuterie, poulets, agneaux etc. s’y vendent. Ce marché, resté longtemps marginal, est désormais estimé entre 1,5 et 3 milliards d’euros et croît d’environ 15% chaque année. A Barbès toujours, des marchands de tissus et de babouches, d’origine maghrébine (algériens et marocaine surtout) exposent des tuniques traditionnelles, des tissus de djellabas, calottes, tapis pour la prière, chapelets, encens, notamment. Les costumes traditionnels des pays d’origine ont la cote à Rochechouart. Non loin, La Goutte-d’or, le quartier le plus cosmopolite de Paris, est en fête. Un quartier où se côtoient Maghrébins, Subsahariens et Français de souche. Là encore, le quartier devient plus coloré et animé. Les tuniques criardes sénégalaises, maliennes ou encore guinéennes sortent des placards. Les soirées sont plus longues dans les quartiers à forte concentration de population de confession musulmane. Mais pas seulement. La Bastille, Montparnasse, Saint-Michel… en plein centre de Paris comme à Marseille, Bordeaux, Lille ou encore Lyon, des cafés et restaurants concoctent une animation spéciale. Cela va des soirées chicha aux animations à concept d’« Oriental Feeling ».

Des soirées thématiques sont souvent organisées : soirées turque, libanaise, marocaine, tunisienne, sénégalaise, algérienne… Des centres culturels et salles de spectacle affichent une programmation spéciale adaptée à l’ambiance ramadanesque. De belles nuits au parfum d’Orient qui sont devenues un rendez-vous annuel, un business lucratif pour les uns, une activité culturelle pour les autres. Et c’est le cas à l’Institut des cultures musulmanes, à l’Olympic Café et au Lavoir moderne parisien où se tient cette année le festival Les Belles nuits du Ramadan. Un événement haut en couleurs. Au programme cette année, des expositions de calligraphie, des conférences sur le sens du Ramadan, des débats littéraires, de la musique flamenco et de la danse… Autrefois confinées dans le cadre familial ou dans l’intimité communautaire, les soirées de Ramadan sont de plus en plus relayées par les municipalités, les mairies et autres associations de quartiers. Elles sont nombreuses à organiser des « nuits de Ramadan » ouvertes à tous.

Dans le même esprit, la Ville de Casablanca a été l’invitée d’honneur de la grande soirée musicale et festive organisée, ce mois-ci au Stade Charléty par la mairie de Paris. « Une manifestation qui va à l’encontre des clichés habituels, des quiproquos et autres amalgames à propos de la coexistence entre les différentes civilisations et cultures », avait déclaré le maire de Paris, Bertrand Delanoë. D’ailleurs, l’élu socialiste a pris l’habitude depuis 2001 d’organiser une soirée Ramadan dans les salons de l’hôtel de Ville. Des rencontres qui réunissent non seulement des des personnes de confession musulmane mais également des représentants d’autres religions et de la société civile. Une approche du Ramadan laïque au confluent des cultures. Mais aussi une manière de montrer aux musulmans locaux qu’ils bénéficient des mêmes droits et devoirs que les autres Parisiens, soutient la mairie de Paris. La table du ftour en France diffère d’une communauté à l’autre. Normal : la diversité des origines ethniques et des courants musulmans fait que chacun a ses propres habitudes. Mais généralement, ce sont la soupe, le café au lait, les dattes et les rafraîchissements qui sont au menu. Pour les certains, un simple sandwich halal suffit. Si ce n’est la merguez, c’est le chawarma.

Des f’tours collectifs comme « Chorba pour tous » sont organisés dans quelques quartiers parisiens. C’est ouvert à tout le monde, aux démunis surtout. Les bénéficiaires viennent avant le coucher du soleil avec un sac plastique à la main pour emporter leur portion. D’autres préfèrent s’installer derrière les longues tables où les attendent des plateaux avec, pour chacun, trois dattes, un verre de lait caillé, un yaourt, une bouteille d’eau, un gâteau et du pain. Les Chibani de France (d’anciens combattants maghrébins et sénégalais, dont le film « Indigènes » évoque le passé), qui y résident pour percevoir leur pension, bénéficient aussi de ce f’tour.

Amin Rboub - L’Economiste

17 octobre 2006

Belgique : les Marocains touchés par la pauvreté














Les personnes d’origine turque et marocaine sont les plus touchées par la précarité en Belgique, selon les résultats partiels d’une étude réalisée pour le compte de la Fondation Roi Baudouin, rendue publique lundi à Bruxelles et dont le rapport final sera publié en octobre 2007.

Réalisée par les universités de Liège et d’Anvers, l’étude s’est intéressée aux Italiens, aux Turcs et aux Marocains, qui constituent les groupes issus des vagues d’immigration les plus anciennes en Belgique.
Les nouveaux migrants et les illégaux ne sont pas concernés par cette étude.
Selon ces résultats, 58,9 pc des personnes d’origine turque et 55,6 pc des Marocains établis en Belgique disposent d’un revenu situé sous le seuil de pauvreté européen, estimé à 777 euros par mois.

A titre de comparaison, 21,5 pc des Italiens établis en Belgique vivent sous le seuil de pauvreté, contre 10,16 pc de Belges. L’enquête, qui est la première du genre en Belgique, montre aussi que 38,7 pc des Turcs d’origine et 25 pc de Marocains doivent boucler leurs fins de mois avec moins de 500 euros.
Les chercheurs expliquent cette réalité par la faible scolarité, le manque de connaissance des deux langues nationales (français et néerlandais) et la discrimination dont sont victimes ces deux communautés sur le marché du travail, de l’habitat ainsi que dans l’enseignement

Télécharger l’étude :
http://www.kbs-frb.be/files/db/FR/PUB%5F1636%5Fpauvret%C3%A9%5Forigine%5F%C3%A9trang%C3%A8re%5Fchiffr%C3%A9e.pdf
Etude de la fondation Baudoin

16 octobre 2006

La volonté d’assainir le Parlement se confirme















Le cercle des poursuites engagées contre les "élus de la nation" s'élargit davantage au fil des enquêtes. En plus de onze conseillers, trois députés au moins sont entendus par les juges d'instruction. Tout ce beau monde sera absent, ce vendredi, au Parlement.


Le cercle des "élus de la nation", faisant l'objet de procédures judiciaires, en relation avec le scrutin partiel du 8 septembre, s'élargit davantage au fil des enquêtes et auditions menées par la justice. Des sources judiciaires, mais partisanes également, affirment que trois députés au moins sont actuellement entendus par les juges d'instruction près des cours d'appel de trois villes pour leurs rôles présumés dans les fraudes ayant émaillé l'élection de conseillers dans les mêmes régions. Selon ces sources, il s'agit de trois députés istiqlaliens dont Abdellah El Ouariti.
Celui-ci, chef de cabinet de Abbas El Fassi au moment où ce dernier était chargé du portefeuille de l'Emploi, serait intervenu, en tant qu'intermédiaire, pour "faciliter" l'élection du PPS Mohamed Talmoust (ex-député MDS et maire actuel de Kénitra). D'ailleurs, dès la publication des résultats du scrutin du 8 septembre, la hiérarchie du Parti de l'Istiqlal avait décidé une commission d'enquête pour faire la lumière sur le fiasco (aucun des quatre sièges) du parti dans la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, où il dispose d'une solide base de grands électeurs et notamment au sein du collège des collectivités locales. Un autre député istiqlalien, Mohamed Karime, a été convoqué par les juges pour élucider son rôle présumé dans l'élection du RNI Omar Mohib à Safi. Enfin, Mohamed Bernichi, autre député istiqlalien de Taza aurait également été convoqué par la justice.

Il serait intervenu pour "arranger" l'élection de Abdelouahed Messaoudi, conseiller PI élu lors du dernier scrutin pour le renouvellement de la deuxième Chambre.Au total, c'est le parti de Abbas El Fassi qui arrive en tête quant au nombre des élus faisant l'objet de procédures judiciaires avec trois députés et trois conseillers (Abdelouahed Messaoudi, Abdellah Mekkaoui et Mohamed Saoud) sur les 17 élus récemment.A rappeler que 11 conseillers au moins, et au total, font l'objet de procédures judiciaires depuis plusieurs semaines. Le PPS bat le record avec des poursuites engagées contre deux des quatre conseillers élus le 8 septembre dernier (Mohamed Talmoust et Ahmed Tahiri). Mais on retrouve aussi le MP avec plusieurs conseillers présumés véreux (Abdelaziz Chraïbi, Mohamed Kouskouss et Mohamed Mohaddib), les RNI Omar Mouhib et Mohamed Jebha, mais aussi l'USFP Mohamed Ben Messaoud, élu dans la région de Marrakech-Tensift-El Haouz.Saïd Lebbar (ex-MP et candidat FFD malheureux dans la région de Fès-Boulemane) complète cette liste, alors que d'autres conseillers et députés pourraient être entendus dans les jours à venir.Les partis politiques concernés, de la majorité gouvernementale exclusivement, n'ont pas réagi de manière officielle à ces poursuites. Aucune mesure organisationnelle n'a non plus été prise à l'encontre des élus poursuivis.

Le week-end dernier, à l'issue d'une recontre entre leurs hiérarchies respectives, le PPS et l'Istiqlal se sont déclarés pour la moralisation de la vie politique nationale, mais avaient condamné le "caractère sélectif" des poursuites actuellement engagées. Visaient-ils Mohamed Bouzoubaâ, Chakib Benmoussa ou les deux ? En plus des députés et des conseillers, des dizaines de "grands électeurs" (de différents collèges électoraux) sont entendus par les juges d'instruction des cours d'appel du Royaume. Toutes ces procédures avaient été engagées par les juridictions compétentes sur la base des rapports de l'autorité locale et des services de la police judiciaire.

Les concernés, selon des sources judiciaires, avaient fait l'objet d'écoutes téléphoniques quelques jours avant le 8 septembre et plusieurs d'entre eux n'auraient eu rien à "contester" quand ils ont été confrontés à leurs "propres marchandages", par leurs propres voix et via leurs propres téléphones portables. Ces derniers ont-ils le droit d'assister, ce vendredi, à l'ouverture de la session d'automne du Parlement ? Légalement, rien ne l'interdit puisqu'ils n'ont pas encore été condamnés et que leur élection n'a pas été invalidée par le Conseil constitutionnel. Leur présence, face à la plus haute autorité du pays, est éthiquement incorrecte.De sources judiciaires, on apprend que ces derniers ne pourront pas être de la partie, ce vendredi dans l'après-midi. Soumis aux dispositions du contrôle judiciaire, ils sont dans l'obligation de "faire acte de présence" chez la police judiciaire chaque mardi et chaque vendredi et de ne pas quitter leurs villes de résidence.
La deuxième Chambre, avec ce précédent dans l'histoire du Maroc, se retrouve de nouveau au centre de tous les débats après avoir été au centre de toutes les "convoitises".

15 octobre 2006

نخْب إلهٍ لم يعرِف أن يُخلِّصنا



آنَّا أخماتوفا
ترجمة: جمانة حداد








في العاشرة، تصاب بمرضٍ عضال ينهكها طوال حياتها
.في السادسة عشرة، ينفصل والداها، فتتمزَّق بينهما
.في الحادية والعشرين، تفقد أعزَّ صديقة لديها بلعنة السل
.في التاسعة والعشرين، يطلِّقها زوجُها الأول نيكولاي غوميليوف
.في التاسعة والعشرين
تعرف أنها لن تكفَّ يومًا عن حبِّ زوجها الأول نيكولاي غوميليوف
.في الحادية والثلاثين، يضربها زوجها الثاني لشدَّة غيرته عليها ومنها
في الثانية والثلاثين، يعدمون غوميليوف رميًا بالرصاص
في التاسعة والثلاثين، يخونها زوجها الثالث مع زوجته الأولى
.في الحادية والأربعين، ينتحر صديقها الشاعر فلاديمِر ماياكوفسكي
.في التاسعة والأربعين، يسجنون ابنها الوحيد، ويعذِّبونه طوال نحو عشرين عامًا
.في الثانية والخمسين
تنتحر صديقتُها الشاعرة مارينا تسفيتايِفا
.في السادسة والخمسين
تتعرض للاضطهاد بسبب علاقةٍ عاطفية مع السكرتير الأول للسفارة البريطانية
في الحادية والستين
تكتب، رغمًا عنها
خمس عشرة قصيدة مهداة إلى ستالين كي لا يُعدم وحيدها
.في الحادية والستين
تكره نفسها لأنها اضطرَّت إلى كتابة خمس عشرة قصيدة مهداة إلى ستالين كي لا يعدم وحيدها
.في التاسعة والستين
تعاني وحشة قاتلة وانهيارًا عصبيًّا حادًّا
.في السابعة والسبعين
يتوقف قلبُها الحارُّ عن الرفرفة فوق أرض موسكو الباردة
.حياةٌ كأنها شجرة لم تورق إلا لكي تخسر أوراقها وتُُبتَر أغصانُها
.حياةٌ – انتهاء حياةٌ – مقصلة حياةٌ – يباسل يخضرَّ الموت
ج.ح.
* * *
نخْبُ إلهٍ لم يعرف أن يخلِّصنا
كم من الأحجار رُمِيَتْ عليَّ!كثيرة حتى إنِّي ما عدتُ أخافها
،كثيرة حتى إنَّ حفرتي أصبحت برجًا متينًا
،شاهقًا بين أبراج شاهقة
.أشكر الرُّماة البنَّائين
– عساهم يُجنَّبون الهمومَ والأحزان
–فمن هنا سوف أرى شروق الشمس قبل سواي
،ومن هنا سوف يزداد شعاع الشمس الأخير ألقًا
.ومن نوافذ غرفتيكثيرًا ما سوف تتغلغل النسمات الشمالية
،ومن يدي سوف يأكل الحمام حبات القمح
.أما صفحتي غير المنتهيةفيَدُ الإلهام السمراءذات الهدوء والرقَّة الإلهييَّن هي التي سوف،من هنامن عَلٍتنْهيها
.سوف تأتي في كلِّ الأحوال
يا أيها الموت
–فلِمَ ليس الآن؟
إنني أنتظرك وقد نفدَ صبري
من أجلكَ أطفأتُ الأضواءوفتحتُ الباب
–يا بسيطًا كأعجوبة
.فتعالَ، من فضلك،تعال في أيِّ قناعٍ ترغب
انْفجِرْ فيَّ كمثل قنبلة غازيَّةأو تسلَّل واسْرقني على غرار رجل عصابة
سمِّمْني بدخانك التيفوسيِّ أو كُنِ الأسطورةَ التي حلمنا بها أطفالا
– التي ألِفَها الجميعُ حتى الاشمئزاز
–الأسطورةَ التي ألمح فيها طَرَفَ معطف أزرق باهت ووجهَ خادمٍ شاحب من فرط الخوف
لم يعد ثمة ما يهمُّني بعد الآن...
فنهر "الينيسي" يجري ونجمة الشمال تلتمع والرُّعبُ الأخير يُبهِتُ البريقَ الأزرقَ للعينين المعشوقتين
.سوف أشرب نخبًا أخيرًا لمنزلنا المدمَّر
لحياتنا التَّعِسَة
،لوحدةٍ عشناها اثنين
وسأشرب نخْبكَ أيضًا
نخبَ خداع شفتيك اللَّتين خانتا
نخبَ جليد عينيك الميت
نخبَ هذا العالم الوحش
ونخبَ إلهٍ لم يعرف أن يخلِّصنا
الحنان الحقيقي لا يشبه شيئًا
صامتٌ هو،بلا جدوى
إذ تغطي كتفيَّ وصدري بمعطف الفراء
وبلا جدوى كلماتُك المهموسةعن روعة الحبِّ الأول
كم بتُّ أعرفها جيدًانظراتك هذه العنيدة والجشعة
لا أعلم هل أنتَ حيٌّ أو ميْت
هل على هذه الأرض أستطيع البحث عنك أم يمكن لي فقط
عندما يخبو المغيب
أن أندبكَ بصفاء في أفكاري؟
كلُّ شيء لك
صلاة النهار
والأبيضُ من سرب أشعاري
والأزرقُ من نار عينيَّ
لم يُعشَق أحدٌ أكثر منك
لم يعذِّبْني أحدٌ أكثر منك
–ولا حتى ذاك الذي خانني حتى كدتُ أحتضر
ولا حتى ذاك الذي غمرني ورحل
لقد علَّمتُ نفسي أن أعيش في بساطةٍ وحكمة
أنظر إلى السماء وأصلِّي للرب
أتنزَّه طويلاً قبل نزول المساءكي أُنهِك همومي الباطلة
وعندما الأشواكُ تصنع حفيفَها في الوهاد
وعندما تتدلَّى عناقيد السُّمَّن الحمراء،أكتبُ أبياتًا فرحةعن انحطاط الحياة
عن انحطاطها وجمالها
ثم أعود من نزهتي
الهرَّة الكثيفةُ الوبرِ تلحس راحة يدي
تُخرْخر في نعومة
والنار تتوهج فجأةعلى برج المنشرة الصغير عند البحيرة
وحدها صرخة لقلق يحطُّ على السقف تكسر الصمت بين الفينة والأخرى
لقد علَّمتُ نفسي أن أعيش في بساطةٍ وحكمة
حتى إذا قرعتم بابي لن أسمعْكم ربما
هكذا هو الحب
تارةً يتلوَّى كمثل أفعىويمارس سحرَه في أنحاء القلب
وطورًا يهدل كيمامةٍعلى حافة نافذتي البيضاء
.هكذا هو الحبُّ
قد يبرق على الجليد المتلألئ أو يتراءى لي في غفوة القرنفلة،لكنه
في عنادٍ وصمت
يخطف منِّي راحة البال
.أسمعه ينتحب في رقَّةفي صلاة كمنجتي المعذَّبة
وكم أخاف حين يعلن قدومه في ابتسامة رجلٍ غريب
.أنا صوتكم
يا عشَّاقِيَ الكاذبين
وحرارةُ لهاثكم
وانعكاسُ وجوهكم في المرآة
والخفقان الباطل لأجنحتكم الباطلة
لا يهمُّ من أنا،فحتى اللحظة الأخيرة سأرافقكم
.لهذا تدَّعون حبِّيَ في جشعٍ
على الرغم من ذنوبي وشروري
ولهذا تعهدون إليَّ بخيرة أبنائكم
.لهذا لا تسألون عنه قط وتطوِّقون منزليَ الخالي على الدوام بمدائ حكم الدخانية
.لهذا تقولون
لا يمكن لاثنين أن يلتحما أكثر منَّا
وتقولون
لا يمكن لأحد أن يحبَّ امرأة في جنون أشد
مثلما يتوق الظل إلى الانفكاك عن الجسد
مثلما يتوق الجسد إلى الانفصال عن الروح
–هكذا أنا اليوم
أتوق، يا عشَّاقي الكاذبين،إلى أن تنسوني

14 octobre 2006

Mohammed VI called for transparent elections
















Rabat, Oct. 13 - King Mohammed VI of Morocco on Friday urged the government to pursue its action to provide all possible guarantees for open, transparent elections, while voicing determination to forge ahead with democracy, in a speech to Parliament that opened its 'fall session' after recess.

" I urge the government to pursue its action to provide all possible guarantees for open, transparent elections," the monarch told the two houses of parliament in a televised speech.He invited all the parties concerned to "contribute effectively to the transparency and fairness of the elections, to transcend electoral outbidding tactics, and to avoid vote buying and influence peddling." "I also urge them to ensure that the citizens’ and the nation’s interests, not personal or partisan considerations, prevail.

"Moroccan authorities have, in an unprecedented move, arrested Sixty-seven people, including 12 members of the 270-seat House of Advisors (upper house) and five MPs from the 325-seat House of Representatives (lower house) following the September 8 elections to renew one third of the upper house. They were arrested on fraud and corruption charges and brought before justice.In his speech, the monarch also voiced his determination to “forge ahead with this irreversible, democratic approach, especially as the nation is steadfastly committed to the fundamental, immutable pledges of which I am the guarantor, and which are not affected by transient events, or shifts in majority.“ After recalling the “in-depth political reforms” that were introduced to enhance the rule of law in Morocco, King Mohammed VI said his country has become a model in the area of democratic development.

“I shall remain steadfast in my determination to establish all the mechanisms needed to revitalize and upgrade our institutions.” He however made it clear that there is “no ready-made recipe for true democracy”, for he explained, not only are democratic systems built gradually, but they require strong commitment, courage and selflessness. “They are essentially based on the citizens' participation, on the credibility of the nation’s institutions, and on the latter's ability to consolidate good governance and achieve human development."Tackling the 2007 elections, the monarch, insisted that voters are not expected to simply cast a vote; nor supposed to limit the political process to the moment they cast that vote, or view politics as the exclusive domain of political parties and the political elite.

”What is needed is strong, continuous involvement in political life, through democratic institutions and active participation in development projects.”He finally called upon political institutions, as they prepare for the next general election, to “respect voters, to be as open and honest with them as possible, and to propose the right candidates who are worthy of representing people (…)”.

13 octobre 2006

Pour un Haut-commissariat aux migrants du monde













Depuis la fin des années 90, les réunions se multiplient sur l'organisation et la gestion des flux migratoires et l'endiguement de l'immigration clandestine. La dernière a eu lieu à Rabat, en juillet. Chefs d'Etat, ministres, hauts fonctionnaires et experts tentent de trouver des solutions durables aux problèmes que posent les déplacements volontaires ou forcés de populations. Ces rencontres se donnent pour objectif d'aboutir à une vision commune, premier pas vers des actions concertées à plus long terme. Elles constituent, en outre, un lieu d'échanges d'expériences en matière de prévention et de répression.

La philosophie qui sous-tend ces réunions fait cependant abstraction des causes réelles qui sont à l'origine de ces flux. On oublie trop souvent que ceux qui partent de chez eux, que ce soit à la recherche d'un travail ou pour solliciter une protection, viennent des mêmes pays. Ce constat d'une apparente banalité laisse caché l'essentiel : les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés empruntent les mêmes itinéraires, voyagent dans les mêmes conditions, utilisent les mêmes moyens de transport, ont recours aux mêmes organisations de passeurs et partagent souvent le même sort dans les pays de transit et d'accueil. Les statuts juridiques entre eux constituent un continuum complexe et non une rupture radicale. Quelle est aujourd'hui la différence sociale entre un clandestin, un demandeur d'asile et un réfugié à Malte ou en Egypte ?

Tous les Etats et les agences internationales sont confrontés dans le même mouvement aux migrants, demandeurs d'asile et aux réfugiés ; et, trop souvent, il est impossible de décider, sauf arbitrairement, qui relève de la migration de travail et qui relève de la convention de Genève. L'on peut être réfugié séjournant dans un camp, partir pour tenter sa chance ailleurs et, ce faisant, se retrouver dans la condition d'un clandestin, circulant de façon irrégulière d'un pays à l'autre dans la plus grande insécurité.

La tension entre la figure du migrant et celle du demandeur d'asile a eu pour effet de miner la légitimité du droit d'asile et a introduit un soupçon permanent sur toute demande de protection. Or, ce n'est pas seulement tel ou tel groupe qui nécessite une protection ; ce sont tous les migrants qui en ont besoin, quelles que soient leurs conditions juridiques et où qu'ils soient.

Les débats qui opposent aujourd'hui les tenants d'un discours sur le contrôle des frontières comme moyen de réguler les flux migratoires et les défenseurs de la «liberté de circulation» oublient trop souvent que les mouvements de population se font depuis des sociétés où l'Etat est soit inexistant, soit privatisé, soit en déliquescence. Mais, de plus, les nombreuses réunions intergouvernementales ou internationales, et celle de Rabat n'y a pas échappé, font l'économie d'une réflexion sur deux dimensions essentielles qui gouvernent les modalités de distribution des richesses et des statuts et qui ne sont pas sans effet sur les dynamiques migratoires. L'une concerne le droit, ses pouvoirs et ses usages effectifs au sein de ces sociétés, l'autre, la politique comme processus pacifique et régulé de compétition pour l'exercice du pouvoir.

Nous avons réalisé plusieurs enquêtes dans plus d'une dizaine de pays sur les thèmes qui nous préoccupent ici. Dans la parole des migrants, il est toujours question d'injustice et de justice. Leurs récits décrivent essentiellement une accumulation de différends et de torts et leurs tentatives vaines pour les transformer. L'exil signe une double impossibilité politique et ontologique : ne pas pouvoir témoigner de son injustice et ne pas avoir les moyens de la réparer. Jamais les personnes ne sollicitent un quelconque droit à une «liberté de circulation».

Et la «transgression» des frontières n'est pas pour eux un jeu ludique mais représente toujours des risques considérables. Aussi, un débat sur la liberté de circulation ou sur le contrôle des frontières n'a de sens politique que par rapport à l'existence d'intérêts complémentaires ou contradictoires des Etats.
Que signifie une «liberté de circulation» pour des personnes et des populations sans Etat, c'est-à-dire sans un pouvoir légitime capable de négocier et de définir avec les autres Etats les règles de la libre circulation des personnes ? Un Somalien nous a dit un jour : «A Tripoli, la police m'a arrêté et a vu que je n'avais pas de papiers, pas de passeport. Mais qui m'aurait donné un passeport ? Nous n'avons ni administration ni gouvernement en Somalie.» Cette situation n'est nullement singulière, contrairement à ce que l'on peut croire.

Le droit d'aller et venir devrait être un droit fondamental, et il importe qu'il soit en permanence tenu pour une exigence à accomplir. Ce n'est pas le principe qui pose un problème, ce sont ses conditions historiques de réalisation dans un monde où la concentration du pouvoir politique, économique et scientifique dans un petit nombre de pays fonde une domination sans précédent. Ce sont des millions de personnes («déplacés internes», migrants à la recherche d'un travail, déboutés du droit d'asile, etc.) qui s'exilent et qui ne bénéficient ni de la protection du Haut-Commissariat aux réfugiés, ni d'aucun Etat. Des populations devenues embarrassantes pour tout le monde et que les égoïsmes nationaux ne prennent ni en compte, ni en charge. Si l'on admet que les questions relatives aux migrations ne sont pas sans rapport avec l'organisation politique du monde, alors il faudra admettre que seule une instance internationale de protection des migrants est en mesure de protéger ces populations sans défense.
Pas seulement pour le respect des droits fondamentaux des personnes, mais également dans l'intérêt même des Etats.


Paulin kuanzambi
Réfugié Angolais au Maroc
Résponsable de proximité
Bureau AFVIC/CASA

12 octobre 2006

Charter : La bataille des bas prix commence











Deuxième compagnie low-cost lancée au Maroc et première compagnie de statut privée au Maroc, Jet4you vient de lancer officiellement la bataille des bas prix dans le secteur de l’aérien.


Avec un aller Casablanca/paris à 480 DH TTC, c’est non seulement du jamais vu, mais c’est en plus une grande révolution tarifaire. Mais attention, tout ce qui brille n’est pas de l’or. Tous les sièges ne sont pas commercialisés à ce tarif là. Loin s’en faut, c’est impossible, et financièrement intenable, principalement pour une compagnie privée qui n’a pas encore fêté son premier anniversaire.

Les prix bas annoncés sont donc à bien comprendre et à mettre dans leur contexte tarifaire et commercial relatif à l’aérien et notamment au phénomène low cost qui a vraiment révolutionner le transport aérien en Amérique et en Europe. Chez nous, le phénomène vient à peine de commencer mais ne fera que s’accentuer avec l’arrivée Rayanair, Easy Jet et autres… Pour les responsables de Jet 4You, communiquer en TTC élimine dans l’esprit du client toute mauvaise surprise sur les taxes qu’il a à payer à l’achat de son billet.

Il est vrai que cela pose un problème sérieux à tel point que parfois les taxes à payer sont supérieures au tarif du papier. Même sur des billets gratuits, il faut payer des taxes. Bref, en annonçant les prix TTC ( y compris les fameux fees des agences), la compagnie Jet4You a vraiment innové. Autre point positif, les billets sont en vente dans des agences de voyage agréées par la compagnie. Le paiement par internet n’étant pas encore possible au Maroc à cause de réticences bancaires baignant dans un esprit anti développement et en marge de la mondialisation financière et commerciale, tout du moins dans ce cas particulièrement.

Pour le client il est bon à savoir que le fameux tarifs très bas à 480 Dh TTC, concerne uniquement une quinzaine de sièges, soit exactement 8% de la capacité de l’avion, à la condition d’effectuer le paiement bien à l’avance (deux à trois mois). Le tarif normal pour un Casa/Paris est en fait de 1200 Dh ; des tarifs à 810 et 1170 existent également. Le tarif le plus cher, en dernière minute reste quand même à 3000 DH. Bref, plutôt le client s’y prend, mieux il gagne. Ceci dit, comme tous les low cost, les services à bord sont payants (boissons et sandwichs), précise Jaouad Zyat, responsable de la gestion de la compagnie.

Reste à savoir également que la compagnie suit l’élan du pays qui s’ouvre à la mondialisation, en s’alignant sur l’environnement mondial aérien avec les outils utilisés ailleurs. Qu’ils s’agisse de touristes européens, de Marocains résidents en Europe ou de Marocains désirant se rendre en Europe, la compagnie offre les mêmes tarifs et les mêmes avantages à tous. Grâce à Internet tout y est affiché et expliqué. L’objectif pour Jet 4you est également d’engager une dynamique qui s’insère dans la concrétisation de la vision 2010.

Des vols sont ainsi programmés sur Charleroix et Liège, en Belgique, un vol est prévu pour le 28 octobre courant entre Ouarzazate et Orly ; quant à Agadir, il est déjà desservi par deux vols semaines (Mardi et samedi) sur Paris, depuis février dernier. La compagnie attend la livraison d’un deuxième avion qui entrera en fonction le 1er novembre prochain. Il s’agit d’un Boeing 737-400 de 173 ; la flotte de la compagnie est susceptible d’être portée à 19 avions en 2010. Quant à la vente effective des tarifs annoncés actuellement elle prendra date le 6 novembre prochain.
Reste à préciser que le premier TO européen TUI est actionnaire à 40%, à travers sa filière TUI AG. Les autres actionnaires sont Investima-SGMB (20%), Attijariwafa bank( 20%) et MM. Marrache et Benabbès Taarji( 20%).

La TUI détient 117 avions, 285 hôtels avec 167 000 lits. Le TO maîtrise toute la chaîne d’exploitation touristique : distribution, tour operating, transport aérien, services à destination, hôtellerie. Le Groupe TUI est co-actionnaire du Groupe marocain Holidays Services, basé à Agadir, à hauteur de 50% depuis 1990. Un partenariat très concluant qui honore son initiateur Guy Marrache et ses partenaires et dont les incidences sur le développement du tourisme à Agadir et à l’échelon national sont flatteurs.

Mohamed Rial - l’Opinion

10 octobre 2006

Nous protesterons contre la vie chère















Le président de l'Association marocaine des droits de l'Homme, Abdelhamid Amine, se félicite du bilan de la semaine de protestation contre la vie chère, mais appelle toutes les composantes de la société à poursuivre l'action collective.


ALM : La coordination de lutte contre la hausse des prix, dont vous faites partie, a organisé du 2 au 8 octobre une semaine d'actions pour protester contre la série des hausses des prix. Quel bilan faites-vous de cette semaine de protestation ?


Abdelhamid Amine : Le bureau central de l'Association s'est réuni dimanche 8 octobre dans le cadre de sa session ordinaire. A cette occasion, il a établi une première évaluation de la semaine d'action organisée par un ensemble d'ONG, de syndicats et de partis politiques, sous le signe de la protestation contre le renchérissement du coût de la vie. Pour nous, la semaine d'action a été un grand succès. Nous avons enregistré avec satisfaction l'appui des syndicats, des partis politiques et des ONG à ce mouvement de contestation. Nous saluons particulièrement le soutien de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) et de l'Association des barreaux du Maroc. Nous saluons également le rôle des médias dans la réussite des manifestations organisées dans ce cadre et qui en ont, d'une manière générale, établi des comptes rendus objectifs.En somme, le bilan des actions menées à travers les différentes villes du Royaume, est positif. Toutefois, nous condamnons et dénonçons fermement la réaction violente des pouvoirs publics qui ont réprimé certaines manifestations. Nous condamnons avec force le recours à la violence. En usant de la force, ils ont contrecarré la tenue des sit-in dans trois villes ; à savoir Agadir, Biougra et Rabat. A ce sujet, je note la réaction violente contre le sit-in, observé mercredi 4 octobre à Rabat devant le siège de Redal. Ce qui est plus indignant est l'intervention brutale des unités des Forces auxiliaires pour disperser les manifestants. Il y a eu beaucoup de blessés ce jour-là.

Le gouvernement de Jettou a récemment fait baisser le prix des carburants à la pompe. Comment interprétez-vous cette décision ?

Nous avons accueilli avec grande satisfaction cette décision, qui va dans le sens de notre objectif, en l'occurrence le retour à des prix plus raisonnables qui ne grèveraient pas le pouvoir d'achat des citoyens déjà mis à mal. Il s'agit du premier recul du gouvernement depuis 1981. C'est un résultat positif de notre action de protestation. Toutefois, cette mesure reste modeste, partielle et insuffisante. Nos revendications n'ont pas encore été satisfaites entièrement. L'augmentation des salaires et la baisse de la charge fiscale sont deux mesures nécessaires. Nous demandons à ce propos la baisse de l'impôt général sur le revenu (IGR). Nous demandons également l'application du code du travail.

Prévoyez-vous l'organisation d'autres manifestations pour faire aboutir vos revendications ?


Il est évident que nous allons poursuivre notre mouvement de protestation pour aboutir à des résultats meilleurs. On ne peut pas s'arrêter en si bon chemin. L'action collective doit continuer. Cette semaine sera ponctuée de sit-in et manifestations dans les villes qui se sont vu interdire l'organisation de telles initiatives.


Par : Khadija Skalli aujourd hui maroc le 10-10-2006

09 octobre 2006

MRE : Gare aux amalgames !

Pourquoi cette attitude hautaine et méprisante envers ceux que vous appelez “zmagria” ? Vous faites une énorme confusion entre MRE et Européens d’origine marocaine. Je comprends que les instances marocaines souhaitent nous garder dans leur giron, mais hormis nos parents ou grands-parents et les nouveaux arrivés, nous ne sommes pas Marocains résidant à l’étranger mais EVPNPO (Européens Vivant dans notre Pays Natal et Visitant notre Pays d’Origine). Donc, cela réduit considérablement le nombre de vrais MRE.


Parmi ces derniers, l’“ancienne génération” ne pose aucun problème : elle reste profondément attachée à son pays, y rapatrie la plus grande partie de ses économies et est sage comme une image en toutes circonstances (parfois trop…). Les autres sont les nouveaux venus, fraîchement débarqués : ils ne sont que le reflet de l’éducation reçue au Maroc. Ce sont généralement eux qui sillonnent la corniche au volant de grosses cylindrées pour prouver leur réussite fulgurante en Europe, tandis que les enfants d’émigrés n’y arrivent pas : il est vrai que faire Bac+5 minimum requiert plus de temps et de sacrifices que les petites arnaques en tous genres que ces vrais MRE ont eu tout le temps d’apprendre… au Maroc. Ces gens-là cumulent les défauts des deux rives au lieu de n’en retenir que les qualités. Et sur ces comportements débiles, je citerai un adage bien connu : “On voit la paille dans l’œil de son voisin mais pas la poutre qu’on a dans le sien !”.


En effet, je suis revenu cet été au Maroc et ai pu constater que les jeunes bourgeois casablancais n’ont rien à envier aux “zmagria” : grosses cylindrées (offertes par Papa, on ne sait comment...), comportement hautain envers le “peuple”, musique (de zmagria, d’ailleurs genre Diam’s) à fond… C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité ! Comme partout, il existe aussi une petite minorité d’imbéciles mais généraliser revient à la même logique que considérer chaque musulman comme un terroriste.


Tous les Marocains ne sont pas issus des karianes, tous les enfants d’émigrés ne sortent pas des cités. Eviter les amalgames évitera une scission entre gens issus du même pays. Une très grande partie des Marocains qui vivent dans des maisons appartenant à des MRE, ou qui reçoivent d’eux un soutien financier continu, voient parfaitement où je veux en venir. Faites en sorte que nous ne soyons plus offensés par certaines analyses simplistes. Alors, “compatriotes”, à bon entendeur salut !

Hicham El Malih, Avocat, France.

08 octobre 2006

Elections communales en Belgique, un fiasco inéluctable pour la communauté marocaine.

Pourquoi les élections communales en Belgique présagent un grand fiasco pour la communauté marocaine ? Forte d’une importante masse d’électeurs dans tout le royaume belge, la communauté marocaine a des chances indéniables d’emporter beaucoup de sièges. La Belgique organise le 8 octobre prochain des élections communales. Cela paraît fortuit et insignifiant.

Pourtant, ces élections, par leurs répercussions directes sur la vie quotidienne des citoyens, sont beaucoup plus importantes que les élections législatives. Qu’en sera-t-il de la communauté marocaine ? De toute évidence, on s’achemine vers un fiasco.La dispersion et l’émiettement de notre communauté devant une échéance si cruciale pourraient s’avérer discréditants et catastrophiques. Discréditants, parce que notre communauté aura démontré son manque d’organisation, et catastrophiques parce qu’elle pourrait se retrouver sans, ou du moins, avec très peu de représentants au niveau de la gestion des communes. Qui en est responsable ?La commune, en Belgique, dispose d’un organe législatif (le conseil communal), d’un organe exécutif (le bourgmestre et les échevins - une sorte de Conseil des ministres) et d’un bourgmestre (maire - une sorte de Premier ministre - qui a ses propres attributions et prérogatives).

La commune est l’autorité publique la plus proche du citoyen. Elle gère les domaines essentiels de la vie des citoyens. La commune est notamment compétente en matière d’état civil (naissances, mariages, décès) et de population.La commune délivre les cartes d’identité, s’occupe de l’inscription des étrangers, délivre les cartes de séjour et toutes sortes d’attestations et de certificats, dont les certificats d’hébergement, enregistre les changements d’adresse, délivre les permis de conduire Plus important encore, elle gère l’enseignement public (dit communal) et les affaires de jeunesse. La gestion des écoles publiques, des crèches, des aires de jeux, les activités sportives, etc sont de son ressort. La commune est aussi compétente en matière d’autres domaines vitaux comme l’attribution de logements communaux et de l’aide sociale qu’elle fournit grâce à des centres publics d’action sociale, plus communément appelés CPAS, et grâce à d’autres services qui dépendent d’elle. Le CPAS a pour mission d’assurer aux personnes et aux familles l’aide due par la collectivité. Cette aide peut être matérielle, sociale, médicale, médico-sociale ou psychologique (octroi du revenu d’intégration, insertion socio-professionnelle, aide médicale urgente pour les illégaux, aide au logement, aide aux personnes âgées, accès à la culture et aux loisirs ). Elle dispose aussi d’une agence d’emploi qui aide les demandeurs à trouver un travail.

Elle a aussi une mission culturelle.

Elle organise des festivals, des expositions, des conférences, des distractions, etc et gère les académies des Beaux-Arts. La commune est de même compétente en matière de propreté publique, de cultes, de travaux publics, d’urbanisme, d’environnement, de gestion des propriétés communales, des contentieux et du tourisme. Elle assure la fonction de la police locale. La commune est de même compétente en certaines matières de relations internationales. Certaines communes ont d’ailleurs des accords de jumelage avec des villes marocaines, comme il en est entre la commune de Schaarbeek et la ville d’Al Hoceima. C’est dire toute l’importance que joue la commune dans la gestion de la vie quotidienne de ses habitants. C’est dire aussi l’importance que revêtent ces élections. Il s’agira, lors de ces élections, d’élire des représentants qui pourront intervenir efficacement dans tous les domaines précités. Le bien-être des habitants en dépendra. Les élus formeront le conseil communal qui devra élire le bourgmestre de la commune, qui, à son tour, constituera son collège d’échevins, son exécutif, parmi les membres du conseil communal.

Qu’en sera-t-il pour la communauté marocaine dans ces élections ? A quoi peut-elle s’attendre ?

Les candidats marocains qui se sont rués sur ces élections pour briguer un poste d’échevin ou de conseiller communal, ne ramasseront que des miettes. Il n’y a point besoin de sondage. On va vers un fiasco. Les statistiques sont incontestables. Comment peut-on imaginer que pas moins d’une trentaine de candidats marocains se présenntent dans la petite commune de Saint-Josse de Bruxelles qui fait à peine 1 km2 de superficie et compte à peine 3.000 électeurs d’origine marocaine sur un total de 11.000 électeurs. Les Turcs, la communauté la plus forte après les Marocains dans la commune (soit quelque 2.500 électeurs), ne présentent que 7 candidats (encore que des alliances sont en train de se faire pour le vote sur un seul candidat). Partageant à parts égales les voix de leurs communautés respectives, les 30 candidats marocains ne récolteront que 100 voix chacun, alors que les candidats turcs pourront facilement recueillir plus de 350 voix. La même situation prévaut dans les dix-huit autres communes de Bruxelles. Les candidats marocains, en se présentant en nombre si élevé, sont pratiquement en train de se saborder.

Pourquoi un nombre si élevé ?

La loi belge autorise pratiquement toute personne (de nationalité belge) âgée de plus de 18 ans et n’ayant pas encouru de peines pénales, à se présenter comme candidat. Il n’y a pas de conditions pour le niveau d’instruction. C’est une aubaine pour tous ceux qui, avec ou sans emploi, aspirent à asseoir leur situation avec un salaire facile dans un poste bien honorifique. La grande majorité des candidats se présentent sous l’étiquette d’un parti politique. Certains d’entre eux sont des militants de longue date, mais d’autres ont dû valser entre les partis avant d’en trouver un qui les prenne sous ses couleurs.

Liberation.

06 octobre 2006

Communiqué de l'association Pateras de Vida

سابع أكتوبر: اليوم العالمي للتضامن مع المهاجرين

بناء على الأحداث التراجيدية التي عرفتها هذه المنطقة أقر المنتدى الاجتماعي الأوربي (آثينا،ماي 2006) و المنتدى الاجتماعي العالمي للهجرات ( مدريد،يونيو2006) و الندوة الأوروأفريقية غير الحكومية(الرباط،يوليوز2006) يوم 7 أكتوبر يوما عالميا للتعبئة من أجل حقوق المهاجرين.
إننا كجمعيات و منظمات تعمل بالمغرب ، نعتبر أن يوم 7 أكتوبر يوما لتكريم ضحايا هذه الحرب على المهاجرين الدائرة في أنحاء سبتة و مليلية و المستمرة حول جزر الكناري و الشواطئ الإفريقية،والتي نعلن رفضنا التام لها.
سيكون هذا اليوم يوما للتضامن مع جميع المهاجرين المبعدين من المغرب و كل المهاجرين المحاصرين بالتراب المغربي الذين يتعرضون لسوء المعاملة و لكل أشكال الإهانة من طرف السلطات المغربية التي تعتمدها كتدابير للتصدي لمد الهجرة السرية لصالح أوربا،و التي نندد بها و بشدة.
سيكون يوما للتضامن مع اللاجئين و أصحاب اللجوء السياسي المحرومين من طرف السياسة الأوربية من حق وضع طلبات اللجوء السياسي في البلدان التي وقع عليها اختيارهم ، و المحرومين أيضا من كل حقوقهم في الحماية بالمغرب.
سيكون أيضا يوما للتضامن مع المهاجرين السريين المبعدين من طرف البوليس الأوربي في اتجاه الموانئ و المطارات المغربية في إطار الاتفاقيات المبرمة و إعادة إدماجهم بفرنسا على أساس الملفات التي تم اعتمادها في إطار عملية تسوية لأوضاعهم.
سيكون يوما للتعبئة من أجل الاعتراف بالحق في حرية تنقل الأشخاص و كافة حقوق المهاجرين ،كما هي متعارف عليها بالمواثيق الدولية و العمل على تطبيقها بالتراب المغربي.
إننا نؤكد انخراطنا في بيان الرباط الذي تبنته الندوة الأوروأفريقية غير الحكومية تحت شعار"الهجرات و الحقوق الأساسية وحرية التنقل"، كما نطالب السلطات المغربية و الإسبانية و الأوربية بما يلي:
- إجراء تحقيق شامل و علني حول سير أحداث ليلة 28و29 شتنبر 2005 بسبتة و 5 و 6 أكتوبر بمليلية و متابعة كل المسؤولين ن هذه الجرائم.
- الحرص على الاحترام اللامشروط لحقوق الإنسان الأساسية كما هي متعارف عليها بالإعلان العالمي لحقوق الإنسان،للجميع و في كل مكان.و كذلك كافة الحقوق المتضمنة في الاتفاقيات الخاصة مثل اتفاقية جنيف المتعلقة باللاجئين و تلك الخاصة باحترام حقوق المهاجرين العاملين و أسرهم.
- الحد من السياسة الأمنية المعتمدة ضد الهجرة و الحد من عدم احترامها للحقوق الشخصية و خصوصا تجريمها للمهاجرين الذين يتوقون لمستقبل أفضل فوق أرض آمنة.
- وقف كل الضغوط الاقتصادية أو السياسية التي يمارسها الاتحاد الأوربي و الدول المنضوية تحت لوائه اتحاه بعض الدول كالمغرب و إنهاء جميع تدابير سوء المعاملة و كذا إجراءات مراقبة الحدود الأوربية و الدول التي تميل إلى تحويل ضغط اللاجئين و إبعاد المهاجرين إلى دول الجنوب ، و نوجه نداءنا إلى كل المنظمات و الأشخاص الراغبين في تلبية هذا النداء
للتجمع تكريما لضحايا سبتة ومليلية يوم السبت 7 أكتوبر 2006 من الساعة الثالثةإلىالساعةالرابعةبعدالزوال في المكان نفسه الذي سقط فيه ضحايا سبتة
سينعقد تجمع آخر في خرجة مدينة تطوان أمام فندق" الياقوتة" (كام 2 الشارع الرئيسي تطوان/ سبتة)انطلاقا من الساعة الواحدة بعد الزوال .


لللاتصال بالبريد الالكتروني
conferencemigrations@gmail.com
الهاتف
065656518

رغم مرور 45 يوماً..عائلات ضحايا قارب ''لامبيدوزا'' ما تزال تنتظر الجثامين
















ما تزال عائلات ضحايا غرق قارب للهجرة السرية قرب جزيرة ''لا مبيدوزا'' الإيطالية تنتظر
تحرك السلطات المغربية من أجل معرفة مصير أبنائها. وأكدت بعض العائلات لـ ''التجديد'' أنها علمت بوفاة ذويها عبر اتصالات هاتفية للناجين بعائلاتهم، لكنها بانتظار جواب السلطات الإيطالية، بعد الوعد الذي قدمه إليها قنصل إيطاليا بالوساطة لدى سلطات جزيرة لامبيدوزا من أجل تحقيق مطالبهم. من جانب آخر، قال خليل جماح، رئيس جمعية أصدقاء وعائلات ضحايا الهجرة السرية، إن جمعيته أبلغت القنصل الإيطالي طلب عائلات الضحايا فتح تحقيق في حادث القارب، الذي تفيد شهادات الناجين أن الغرق كان نتيجة اصطدام بسفينة إيطالية، في حين لم تشر سلطات روما في تحقيقها إلى حادث الاصطدام. كما طالبت العائلات بأخذ عينات من الحمض النووي لها من أجل التعرف على هوية الجثث، ونقلها إلى المغرب من أجل دفنها. وأعرب جماح عن أسفه لرفض الوزاراة المكلفة بالمهاجرين ومؤسسة الحسن الثاني المكلفة بالمغاربة المقيمين في الخارج، مساعدة العائلات الذين تعرفوا على ذويهم في استقدام الجثث إلى المغرب، خاصة أن بعض العائلات تعرفت على ذويها هناك، وتتطلب عملية النقل مبلغا ماليا كبيرا (حوالي ثلاثة مليون سنتيم)، بحجة أن المؤسستين تتعامل فقط مع المغاربة الذين لهم وثائق الإقامة هناك أو وثائق إثبات الهوية. وأضاف المصدر نفسه أن السلطات المغربية دائما تتعامل بـ ''لامبالاة'' مع جثث ضحايا الهجرة السرية، وتعترف فقط بمن يحمل بطاقة التعريف الوطنية، وهو الأمر الذي يتعذر على مهاجرين سريين. وعن عدد ضحايا القارب المغاربة، أكد رئيس الجمعية أن السلطات المغربية تحدثت فقط عن ستة مغاربة، في حين أن الجمعية زارتها 30 عائلة مغربية تؤكد توجه المهاجرين عن طريق ليبيا، في الوقت الذي تم فيه الإعلان عن حادث ''لامبيدوزا''، وأن أغلبهم ينحدرون من إقليم خريبكة وبني ملال والدار البيضاء. وعما إذا كان أحد الناجين من الحادث قد عاد، قال الرئيس ''لم يعد أي منهم بعد، لأن القانون الإيطالي يحتم عليهم البقاء محتجزين لمدة لا تتعدى ثلاثين يوما من أجل تحديد هويتهم، وفي حالة ما إذا لم يتم ذلك فسيطلق سراحهم في إيطاليا''.
خديجة عليموسى

05 octobre 2006

Lettre ouverte des grévistes de la faim de Cachan au Président de la République Française

Monsieur le Président de la République Française,

Au nom de tous les peuples qui souffrent, nous nous adressons à vous et à travers vous au grand peuple français, solennellement.

Nous ne sommes ni des criminels, ni des fainéants, ni des voleurs, ni des profiteurs.

Nous sommes des hommes, des femmes, des enfants dans un monde sans oreilles, sans yeux, sans Raison, sans mains.

Un monde qui a oublié ou préfère oublier ses devoirs et sa raison d'être, pour l'homme, par l'homme et avec l'homme.
Nous venons de là-bas ! Afrique, Asie, Orient, Amériques…

Nous nous noyons dans l'Atlantique. Nous mourrons sur les fils barbelés des frontières aux quatre coins du monde.

Nous subissons les coups des machettPrésident de la République, grand peuple français, si nous n'avons pas de papier, nous ne sommes pas du papier, ni des nombres sur du papier.

Nous nous appelons Togola, Otman, Salim, Sékou, Boureima, Ramdame.

Nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger!

Merci

03 octobre 2006

الهجرة السرية ليست الحل لمشاكل البلدان الإفريقية

تحدث الكاتب المغربي، الطاهر بن جلون في روايته الأخيرة في إسبانيا "الرحيل" عن مشكل الهجرة، التي يقول إنها "ليست الحل للمشاكل التي تعاني منها البلدان الإفريقية" في تصريح للصحافة،

ذكر بن جلون أن »هدف هذه الرواية ومغزاها العميق هو أن الرحيل ليس هو الحل، الهجرة ليست هي الحل من أجل إيجاد حلول للمشاكل التي يعاني منها المغرب، خاصة وأن هذه الهجرة غير شرعية وسرية وتتسبب في القضاء على حياة المئات من الناس" ويروي بن جلون، أنه منذ 50 سنة خلت، خلال الحكم الدكتاتوري للجنرال فرانكو، كان هناك الكثير من الإسبان الذين هاجروا إلى المغرب، "وكانوا يصلون عبر القوارب، ولو أن الكلمة لم تكن معروفة" وتحكي الرواية كذلك عن تفاصيل رحلة المهاجرين المغاربة السريين كل يوم عن طريق مضيق جبل طارق وعن أهمية مقهى "الحافة" بمدينة طنجة، وهو المكان الذي يتخذ من قبل الجميع كنقطة انطلاق نحو أوروبافي "الحافة" يجتمع الشباب كذلك من أجل قضاء الوقت، والتدخين، وتأمل أضواء مدينة طريفة، على الضفة الأخرى هؤلاء الشباب يرون أن هذه الأنوار قريبة لدرجة اعتقادهم أنها في متناول أيديهم و يستطيعون ملامستها فهي فقط على بعد 14 كيلومترا من مدينة طنجة يخالون أن طريفة في انتظار وصولهم يرون أن الأبواب كلها قد سدت، والحل الوحيد الذي لديهم هو الهجرة إلى الضفة الأخرى، مهما كان الثمنعلى هذا الواقع المعاش يوميا في مختلف وسائل الإعلام، اعتمد الكاتب لإنجاز روايته "الرحيل"، والتي نشرت في بداية الأمر باللغة الكطلانية ، بعد ذلك ترجمت إلى اللغة الإسبانية وتتحدد الفترة التي تتحدث عنها الرواية »الرحيل« في سنوات التسعينات، حيث تحكي عن تجربة شاب اسمه أزيل، والظروف القاسية التي يعيشها، وكذا معاناته مع البطالة وقلة الموارد، الشيء الذي يدفعه إلى الهجرة و البحث عن عالم أفضل وتبدو الهجرة السرية في الرواية كشاهد على وحشية الظروف التي يعيشها الشباب الراغب في الوصول إلى الضفة الأخرى، من خوف، و موت، و غرق بفعل الأمواج العاتية أما في ما يخص أزيل، بطل الرواية، فهو شاب حاصل على الإجازة في العلوم القانونية، ولكنه لم يجد عملا، ومما زاد الأمر حدة هو تفشي ظاهرة البطالة في البلد ونظرا لظروف أزيل الصعبة سهل عليه التفكير في المغامرة والعزم على ركوب الأمواجورغم أنه قام بدفن أحد أبناء أعمامه ضحية قوارب الموت، يبقى أزيل مصرا على الهجرة إلى الضفة الأخرى ويبقى هذا هو هدفه الوحيد لهذا لم يفكر مرتين حينما اقترح عليه مواطن إسباني السفر إلى برشلونة بمساعدته وتسهيل عملية حصوله على الوثائق اللازمة، ولو أن العلاقة التي قد تجمعهما تبدو مشبوهة ويحوم حولها الريب ويقول الطاهر بن جلون عن بطل الرواية »هو شخصية جديدة بالنسبة لأدب الهجرة التي تحمل معها كل مظاهر العنف والألم الذي تسببه مفارقة الوطن" وهكذا يحمل الكاتب بطله على التخلي عن قيمه وكرامته يكتب بن جلون أن أشخاص الرواية الآخرين فيسيرون على نهج البطل ويتمنون أن تتلقاهم إسبانيا بأياد رحبة »للقرب الجغرافي، والتاريخي والثقافي، لكن إسبانيا ليست شخصا ولا تنتظر أحدا" مليكة، إحدى أختي البطل، فتشتغل بمصنع هولندي لتقشير السمك ويقول الكاتب إن "مليكة عبارة عن صورة مجازية للظلم، وشهادة مأساوية، وضحية نماء اقتصادي غير متوازن"، مضيفا أن »كل شخصيات الرواية هم ضحايا الفساد والعنف"

Madrid demande à l'Algérie de mieux lutter contre l'immigration clandestine

Décidément, l'Algérie prêche une chose et fait le contraire. Elle boycotte la Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement tenue les 10 et 11 juillet à Rabat. la conférence de Rabat avait réuni les pays émetteurs, de transit et d'accueil des migrants.

L'Algérie n'avait pas jugé utile de participer à cette conférence dont les travaux ont été entérinés par l'adoption d'un plan d'action sur la migration de l'Afrique vers l'Europe. Celui-ci a permis de limiter le flux migratoire de 65% en 2006. Pourtant, tout le monde sait que l'Algérie est devenue un pays d'origine, de transit et d'accueil de migrants originaires d'un nombre croissant de pays africains et non africains.
La visite de la première vice-présidente du gouvernement espagnol et de son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, hier à Alger, qui avait pour principal thème l'immigration, selon le gouvernement espagnol, intervient pour dissuader ce pays afin de déployer plus d'efforts dans le contrôle de ses frontières terrestres et maritimes. Et pour cause. L'Espagne fait face à un afflux de clandestins algériens.
Les arrivées d'embarcations de clandestins se sont multipliées sur les côtes de l'Espagne après des vagues importantes d'immigrants sur les îles Canaries. L'interception ces derniers jours, au large de Murcie et Almeria, de plusieurs embarcations en provenance de l'ouest algérien suscite de sérieuses inquiétudes à Madrid.Dans la presse madrilène, on soupçonne la découverte d'une «nouvelle route» de l'immigration clandestine entre les côtes ouest de l'Algérie et l'est de l'Espagne. Ce changement de centre n'est pas le fruit du hasard, la fermeté du Royaume du Maroc à l'égard de ce phénomène a fini par payer.
«La coopération hispano-marocaine, non seulement fonctionne, mais elle est menée de manière excellente», a assuré Consuelo Rumi, secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, à l'issue d'un séminaire organisé récemment à Madrid par la Fondation «Pablo Iglesias».
Un «modèle de coopération» exemplaire, a renchéri Mme Rumi. Et d'ajouter que d'autres pays émetteurs d'immigrants illégaux devront prendre exemple sur le Royaume. Notre pays assume la charge financière liée aux opérations de rapatriement, avant que l'Union européenne ne s'implique davantage dans la lutte contre l'immigration clandestine en accordant un total de 700 millions de dirhams au programme d'urgence de soutien au développement institutionnel et à la mise à niveau de la stratégie migratoire présentée par le gouvernement.
Par contre, le dernier rapport en date publié par le département d'Etat américain met en cause l'Algérie pour son manque de respect des normes «minimum» pour l'éradication du trafic des personnes.Alger a dégringolé dans le classement établi par le département passant de la «liste 2» où il était classé dans le rapport 2005 à «la liste 2 de vigilance spéciale», où sont classés les pays devant faire l'objet d'un suivi plus attentif.
«L'Algérie n'a pris aucune mesure pour évaluer l'étendue du trafic des personnes dans le pays et n'a fait état d'aucune enquête ou poursuite judiciaire pour des délits de trafic», a souligné le rapport. Le refus de ce pays voisin de coopérer pour trouver une solution appropriée à l'immigration clandestine complique encore la situation.