La fièvre de l’immigration au pays de l’oncle Sam reprend encore de plus belle. Dès le 4 octobre dernier, date de l’ouverture des inscriptions au programme de la loterie 2008, c’est une véritable ruée qui s’est déclenchée. Cybercafés, laboratoires photos et autres téléboutiques, sont pris d’assaut…
Le programme 2008 de la loterie d’immigration américaine prévoit au total l’octroi de 50.000 visas de résidents permanents natifs de pays où le taux d’immigration est plus ou moins faible. Pour la quatrième année consécutive, le dossier de candidature doit être rempli et envoyé via le Net à partir du site (www.dvlottery.state.gov). Une véritable aubaine donc pour les gérants des cybercafés qui voient leur chiffre d’affaires monter en flèche durant la période d’inscription. «Nous recevons des gens de tout âge et de toutes catégories professionnelles mais qui sont généralement soit mal informés soit peu familiarisé avec Internet», nous renseigne Mehdi Maïnouche, gérant d’un cybercafé au quartier casablancais de Bourgogne. Mehdi nous fait aussi savoir que les prix des prestations offertes par les cybercafés «ne sont pas unifiés et se font généralement à la tête du client. Les prix oscillent entre 20 et 60 dirhams». Mais si le gérant du cyber de Bourgogne dit faire son travail avec bonne foi et honnêteté, plusieurs candidats se font tout simplement arnaquer. Ces victimes sont en général des personnes mal informées des nouvelles dispositions, notamment celles des qualifications professionnelles éligibles. Soulignons à cet effet que le ministère du Travail américain a veillé à la publication en ligne de la liste des professions qui ne sont pas éligibles : il s’agit principalement des électriciens, des plombiers, des soudeurs, des esthéticiennes et des cuisiniers…
Le programme 2008 de la loterie d’immigration américaine prévoit au total l’octroi de 50.000 visas de résidents permanents natifs de pays où le taux d’immigration est plus ou moins faible. Pour la quatrième année consécutive, le dossier de candidature doit être rempli et envoyé via le Net à partir du site (www.dvlottery.state.gov). Une véritable aubaine donc pour les gérants des cybercafés qui voient leur chiffre d’affaires monter en flèche durant la période d’inscription. «Nous recevons des gens de tout âge et de toutes catégories professionnelles mais qui sont généralement soit mal informés soit peu familiarisé avec Internet», nous renseigne Mehdi Maïnouche, gérant d’un cybercafé au quartier casablancais de Bourgogne. Mehdi nous fait aussi savoir que les prix des prestations offertes par les cybercafés «ne sont pas unifiés et se font généralement à la tête du client. Les prix oscillent entre 20 et 60 dirhams». Mais si le gérant du cyber de Bourgogne dit faire son travail avec bonne foi et honnêteté, plusieurs candidats se font tout simplement arnaquer. Ces victimes sont en général des personnes mal informées des nouvelles dispositions, notamment celles des qualifications professionnelles éligibles. Soulignons à cet effet que le ministère du Travail américain a veillé à la publication en ligne de la liste des professions qui ne sont pas éligibles : il s’agit principalement des électriciens, des plombiers, des soudeurs, des esthéticiennes et des cuisiniers…
Cadres souhaités
Au vu des nouvelles dispositions prescrites par le ministère du Travail américain, il ressort que le pays de l’Oncle Sam a des besoins en terme de postes de responsabilité. C’est d’ailleurs ce que Matthew McKeever, chef de la section consulaire, avait indiqué lors de la conférence de presse tenue à l’occasion du lancement du programme de la loterie 2008. Lors de cette conférence, les résultats de la “campagne” 2007 ont été révélés.
Un constat de taille : le Maroc occupe la première place en terme de dossiers de candidatures présentés et qui se sont élevés à 378 000 sur les 5,5 millions de par le monde. Dans la présélection, 6 000 Marocains ont été acceptés et 2 200 d’entre eux se sont vu accorder la “précieuse” Green card. Ces heureux élus sont finalement ceux qui auraient parfaitement satisfait aux conditions d’admission. Rappelons que la présélection est en fait l’entretien au consulat durant lequel le demandeur de visa d'immigrant doit être à même de prouver qu'il a reçu une éducation secondaire ou équivalente ou bien qu'il possède une expérience professionnelle de deux ans, accumulée au cours des cinq dernières années, dans un métier qui exige au moins deux ans de formation ou d'expérience. Avant l’entretien, les candidats doivent débourser 750 dollars US non remboursables. À cet égard, Douglas C. Greene, consul général des Etats-Unis à Casablanca, a insisté sur le fait que “les Marocains doivent s’abstenir de se présenter s’ils ne remplissent pas l’ensemble des conditions”.
Espoir d’emigrer
Cependant, et de l’avis de plusieurs gérants de cybercafés, plusieurs personnes ne remplissant pas les conditions s’entêtent à envoyer leurs candidatures. «C’est l’appel du désespoir», note Abdelali Boughaba, licencié en droit et qui, depuis quatre ans, envoie sa candidature. Pourtant, Abdelali a peu de chances de fouler le sol américain et il le sait bien. Travaillant dans un call center, le licencié en droit compte sur la langue anglaise et mise sur l’expérience professionnelle pour enfin quitter «la misère ambiante et le climat de plus en plus triste dans lequel la société marocaine s’engouffre», selon ses propres propos. Et pour conclure, Abdelali, entre deux taffes de marquise, lance : «Il ne faut pas se voiler la face. On a beau scander des slogans contre les Etats-Unis, on a beau éprouver de l’admiration pour Ben Laden ou pour Nasrallah, on a beau souhaiter le retour de l’islam comme principal mode de gouvernance, je pense qu’il faut se rendre à l’évidence : tous les Marocains rêvent d’émigrer aux Etats-Unis !».
Abdelali ne croit pas si bien dire et les chiffres sont là pour étayer ses propos. Ce n’est pas moins de 1% de la population marocaine qui, l’année dernière et à travers les candidatures envoyées, avait émis le vœu de quitter le pays. Pour l’édition 2008 dont la fin des inscriptions a été fixée pour le 3 décembre 2006, on s’attend à une baisse du nombre de candidatures vu la mise à l’écart de plusieurs professions. Mais il faut attendre la mi-mai 2007, date de l’annonce des «heureux gagnants à la loterie», avant de pouvoir tirer une quelconque conclusion.
Imad Bentayeb- Le Journal-Hebdo.