29 juin 2007

MRE/législatives : Choc des maux et soif des urnes


L’opération Transit 2007 sera d’un goût amer cette année. Les « Marocains d’ailleurs » seront les spectateurs impuissants de la précampagne et de la campagne électorale. En effet, pour pouvoir voter lors des prochaines législatives, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) doit se déplacer au Maroc. Encore faut-il qu’il ait effectué auparavant son inscription sur les listes électorales. Pour pouvoir se porter candidat, il devrait s’établir au Maroc plusieurs mois avant le scrutin, pour remplir les conditions exigées par la loi électorale. C’est dire que la communauté des « Marocains du monde » sera purement et simplement absente du rendez-vous démocratique du 7 septembre prochain.

Pendant ce temps-là, le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) s’attèle à faire émerger le Conseil supérieur pour la communauté marocaine à l’étranger (CSCME). Bel imbroglio politique, juridique et institutionnel.

L’apport économique et même social des MRE n’est plus à prouver, il constitue aujourd’hui un puissant amortisseur social pour l’ensemble des régions marocaines.

Ce n’est point l’intérêt qui fit défaut aux dizaines d’ONG marocaines établies à l’étranger qui firent le déplacement à Rabat au début du mois courant dans le cadre de la commission du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) chargée d’organiser le débat autour de la question du Conseil supérieur pour la communauté marocaine à l’Etranger (CSCME). La représentativité des MRE n’est plus un souci pour chacun d’eux. Elle est devenue une angoisse insoutenable. Quel niveau de représentativité ? Le CSCME ? La chambre basse ? La chambre haute ? Tous ces niveaux à la fois ? Le CSCME serait-il une compensation à la perte du droit de vote et d’éligibilité des MRE ? Fut-il « supérieur », ce Conseil constitue-t-il le premier pas vers une véritable représentativité démocratique ou seulement un cadre formel sans envergure institutionnelle et politique tangible ?

Plus d’une cinquantaine d’ONG s’est unanimement accordée sur des interrogations et des réflexions portant sur la véritable valeur démocratique du CSCME. Ces ONG, présentes sur le terrain dans les pays d’accueil, durent signer un document reflétant leurs interrogations et leurs réflexions.

Ainsi, pour elles, « l’exercice des droits civiques des MRE est tout d’abord une question d’égalité devant la citoyenneté. Ceci implique, ont-elles précisé, la participation de l’ensemble des citoyens, y compris ceux de l’étranger. Malheureusement, ajoute-t-elles, même si la Constitution marocaine dans son article 8 stipule que : « L’homme et la femme jouissent de droits politiques égaux et que sont électeurs tous les citoyens majeurs des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques », les MRE doivent encore se déplacer au Maroc le jour du scrutin. Par conséquent, ils ne voteront pas. Il en est de même pour se porter candidat, car ils doivent rentrer au Maroc quelques mois avant le scrutin afin de remplir les conditions nécessaires à cet effet ».

Pour que le CSCME soit une institution efficiente, il doit, selon les signataires, « être composé de membres élus dans une mixité et une diversité intergénérationnelle par les MRE, sachant qu’ils seront appelés à les représenter au moins dans l’une ou l’autre chambre. Quant au volet d’opérationnalité, le Conseil devra, selon les signataires, se doter de structures décentralisées permanentes dans les pays d’accueil, afin d’assurer la continuité des liens avec les Marocains de l’étranger. De plus, à titre consultatif, il devra s´exprimer sur tout projet de loi ou de règlement ayant trait aux MRE et collaborer à l’élaboration des politiques publiques en la matière. Ainsi, le Conseil constituera un atout pour le processus de modernisation et de démocratisation du pays ». Abdelhamid El Jamri, membre du Comité d’experts, nommé par le CCDH, tente d’avancer quelques esquisses de réponses aux interrogations exprimées par les MRE. Il a récemment déclaré  : « L’objectif du Conseil Supérieur des Marocains du monde (CSCME) n’est pas de remplacer l’administration marocaine. Selon moi, son rôle sera politique. De plus, il aura certainement la charge d’être consulté sur un certain nombre de sujets qui concernent la migration marocaine et il sera une force de propositions quant à la vie des institutions publiques ».

Crédibilité et opérationnalité

Quelles missions pour Le CSCME alors ? « Il ne sera ni un ministère ni une fondation. Ce sera un Conseil qui représentera et défendra les intérêts des marocains de l’étranger par une participation à la gouvernance publique. Ses membres viendront majoritairement d’ailleurs et apporteront beaucoup de richesses, notamment, celles des bonnes pratiques de la démocratie, de la rigueur et du bon sens. Ils sauront faire les propositions idoines, notamment pour un meilleur fonctionnement de l’administration marocaine qui sera bénéfique pour tous les citoyens marocains. Les marocains de l’étranger veulent être considérés comme tous les marocains avec l’ambition affichée de tirer les pratiques vers le haut ». Certes, mais tout cela ne répond pas à la question de savoir comment le CSCME pourra investir la synergie représentative et, par conséquent, démocratique ?

Irons-nous, par exemple, vers le modèle français du « Conseil supérieur des Français de l’étranger » d’où émanent les sénateurs qui représentent la diaspora de ce pays ? Il semble que la classe politique elle-même s’est engouffrée dans une démarche pour le moins frileuse. Une démarche qualifiée de « progressive ». Le sempiternel « spécialiste de l’immigration » Belguendouz n’hésite pas à y voir une sorte de contournement de la volonté royale : « La formule démarche progressive », est celle employée par le Ministère de l’Intérieur et les partis de la majorité gouvernementale. On la trouve dans leur communiqué commun du 16 juin 2006, sanctionnant le dialogue sur le projet de révision du code électoral, qui allait être soumis au Parlement. L’accord s’est fait pour que, lors des prochaines élections législatives, les Marocains résidants à l’étranger ne puissent voter et être candidats que s’ils sont au Maroc et non pas dans les pays de séjour, à travers la création de circonscriptions électorales législatives de l’étranger, comme annoncé dans le discours Royal du 6 novembre 2005 » Quid alors du rendez-vous du 7 septembre ?

« Officiellement, Il ne s’agit que d’un report justifié par la nécessité d’avoir une période provisoire de préparation des conditions matérielles et juridiques requises. La discussion ultérieure et les « arguments » avancés, ici et là, montrent en fait qu’il s’agit d’une véritable annulation et de la remise en cause d’un acquis solennellement annoncé par le Roi. « Les tentatives de justification avancées par le gouvernement et sa majorité ne sont que des alibis ». Belguendouze n’hésite pas non plus à pointer la « paresse bureaucratique » qui a abouti à la situation alambiquée actuelle : « Dire que l’on n’a pas eu le temps de se préparer est inexact. Déjà en 2002, sous le Gouvernement de l’alternance consensuelle dirigé par Abderrahmane Youssoufi, cela avait été invoqué. Ce qui est en cause, c’est la paresse bureaucratique, le manque d’organisation et d’anticipation. Sinon, comment expliquer qu’en cette période même, l’émigration algérienne est appelée pour la troisième fois, à élire huit députés dans des circonscriptions à l’étranger, pour siéger dans la première chambre du Parlement algérien ? Cet exemple à lui seul, montre par ailleurs la non-consistance d’une autre raison invoquée, à savoir que les pays de séjour interdisent ce genre de vote chez eux... »

Respecter la volonté royale

En vérité, nous sommes appelés à examiner la meilleure façon d’intégrer au plus vite les MRE dans le paysage institutionnel marocain tel que le conçoit la constitution. Qu’est-ce qui empêche que l’on réaménage la loi électorale pour introduire des circonscriptions à l’étranger ? Qu’est-ce qui interdit d’y organiser des élections trois mois après le rendez-vous législatif intérieur  ? Rejeter les MRE jusqu’en 2012 n’est ni régulier ni moral, d’autant que le discours royal du 6 novembre 2005 est explicite à cet égard : « Quant à la deuxième décision, qui découle, d’ailleurs, de la première, elle porte sur la nécessité de créer des circonscriptions législatives électorales à l’étranger, afin de permettre à nos citoyens de l’étranger de choisir leurs députés dans la première Chambre du Parlement. Il est à noter, à cet égard, qu’ils jouissent, sur un pied d’égalité, des droits politiques et civils que confère la loi à tous les Marocains, dont celui d’être électeurs et éligibles dans le pays. (…) Nous donnons, à cette fin, instruction au gouvernement pour prendre les mesures nécessaires à la mise en oeuvre de ces trois décisions, lors de la révision de la législation électorale ».
Le Roi ne pouvait être plus clair. Il a donné ses instructions. Celles-ci ont-elles été respectées lors de l’élaboration de la loi électorale ? Chacun peut constater que ce ne fut point le cas. La conscience du Souverain de l’importance stratégique de la contribution des MRE à l’effort de développement, de modernisation et de démocratisation de la nation, doit donc être élargie à l’ensemble des acteurs politiques du Royaume. Le poids de cette contribution va crescendo depuis plusieurs années. Les transferts des MRE se sont nettement accélérés au cours de ces dix dernières années, passant de 18 milliards de DH en 1997 à 48 milliards de DH en 2006, soit une progression annuelle moyenne de près de 10%. Entre 2001 et 2006, les transferts ont représenté 7,8% du PIB. Entre 1997 et 2005, ils ont couvert 59% du déficit commercial et ont constitué la première source de devises, devançant le tourisme, les investissements et prêts privés étrangers et les tirages de la dette publique.

Depuis 2003, les séjours des touristes MRE a dépassé ceux des étrangers. Il a fallu attendre 2006 pour que cette tendance soit inversée. Durant les trois mois de l’été, des secteurs tels que l’immobilier, le tourisme, les télécoms… sont fortement dopés par le séjour des MRE. L’apport économique et même social de ces derniers n’est plus à prouver. Il constitue aujourd’hui un puissant amortisseur social pour l’ensemble des régions marocaines.

Ce poids est doublé par le niveau de qualification et de formation de ces MRE qui constituent les 10% les plus performants de notre peuple. Au point que le Souverain vient d’ordonner la création de trois prix Mohammed VI pour les MRE. Le CCDH qui planche sur la formation du Conseil supérieur de la communauté marocaine à l’étranger (CSCME) a été missionné par le Roi lui-même.

Puissent son président, Ahmed Herzenni, et ses collègues, sauver la face des politiques qui ont fait avorter le vote de nos compatriotes du monde dans leurs pays d’accueil !

2,7 millions de MRE attendus cet été

Le Maroc se prépare, en collaboration avec l’Espagne, à assurer l’accueil de 2,7 millions de ses ressortissants résidant à l’étranger, qui passeront leurs vacances d’été dans le pays. Le nombre des Marocains de l’étranger qui passeront les vacances d’été au pays devrait augmenter de 6% par rapport à 2006 et atteindrait 2,7 millions de personnes. Ces chiffres englobent les étrangers d’origine marocaine qui ne perdent pas leur nationalité, selon la loi marocaine. Un comité maroco-espagnol s’était déjà réuni le 10 mai, pour coordonner les actions des autorités des deux pays durant le transit des estivants marocains, dont la plupart traversent le territoire espagnol. L’effectif consulaire du Royaume a été renforcé dans les principaux points et axes de transit en Espagne comme Algesiras, Almeria ou Barcelone.

Au Maroc, une cellule de veille chargée d’assurer le suivi du transit, du 15 juin au 15 septembre, a été mise sur pied. Des aires de repos ont été aménagées et des mesures ont été prises pour faciliter les procédures accompagnant les voyages. Le nombre des Marocains de l’étranger inscrits auprès de consulats est estimé à environ trois millions, alors que des statistiques manquent pour les Marocains en situation irrégulière dans les pays d’accueil. En 2006, leurs transferts d’argent vers le Maroc se sont élevés à 4,34 milliards d’euros, chiffre en progression de 17,2% par rapport à 2005.

Un attachement très fort au pays

Le Haut commissariat du plan (HCP) que préside Ahmed Lahlimi vient de publier les résultats d’une enquête qui fait ressortir l’idée centrale de l’attachement des MRE au Royaume. A contrario, l’intégration des Marocains résidant à l’étranger dans les pays d’accueil s’avère très faible. C’est le constat principal d’une enquête effectuée par le HCP auprès d’un échantillon de 2.832 chefs de ménage d’émigrés marocains, en vue de mieux connaître leurs conditions d’insertion dans les pays de résidence. Cette situation s’explique par bon nombre de données. La plus importante est relative à l’emploi occupé, qui ne correspond pas du tout à la formation de 42,4 % des MRE. On note également un exercice des métiers faiblement qualifiés. 71% des MRE actifs sont concentrés dans des professions à faible qualification. Seuls 7,5% exercent des professions libérales ou sont des cadres supérieurs.

On peut appréhender aussi cette faible intégration par le mariage mixte qui ne représente que 8,5 %. En outre, 11 % seulement ne vivent pas avec leur conjoint dans les pays d’accueil. L’acquisition de la nationalité demeure également faible. 1/3 seulement des enquêtés, a acquis la nationalité du pays d’accueil. La participation à la vie politique est une autre donnée qui appuie le constat de l’enquête et montre que la population des MRE est faiblement intégrée dans l’environnement où elle vit. En effet, parmi les chefs de ménage enquêtés ayant le droit, 30 % déclarent qu’ils se sont inscrits sur les listes électorales. En raison de leur insatisfaction des conditions de vie dans les pays hôtes, 14,7 % expriment la volonté de revenir dans le pays d’origine. Les intentions de la migration de retour sont, selon l’enquête, plus prononcées parmi ceux ayant atteint l’âge de la fin des études supérieures, soit 65,7 % et aussi parmi ceux qui sont au début de la retraite (70 %).

Le Haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi, explique qu’il existe un fort attachement des MRE à leur pays avec cependant des rapports qui se distendent dans la catégorie des nouvelles générations. Ce sont en effet les MRE chefs de ménage, ayant suivi leurs études à l’étranger, qui sont relativement moins intéressés (44%) par la migration de retour, en comparaison avec ceux qui ont été scolarisés au Maroc. La propension à investir au Maroc est plus élevée parmi les anciens que parmi les nouveaux immigrés : 91 % pour ceux qui ont émigré avant 1960 et 13 % pour ceux qui ont émigré au cours des années 2000. Les résultats de l’enquête sont d’une plus haute importance, car ils constitueront la base pour l’analyse de profil sociodémographique de cette catégorie de population, de sa mobilité géographique et de son insertion socio-économique et socioculturelle dans les pays d’accueil.

Gazette du Maroc - Abdessamad Mouhieddine

20 juin 2007

Journée mondiale des réfugiés

20 Juin 2001- 20 Juin 2007

Le monde entier célébré le 6 éme Anniversaire de la Journée mondiale du Réfugié. Le Collectif des Réfugiés au Maroc saisi de cette occasion pour lancer ce message. Car cette journée revêt une importance particulière pour nous.
Nous n’avons pas quitté nos pays à la recherche d’une vie nouvelle, nous n’avons pas choisi de quitter nos territoires, nous avons fui uniquement les persécutions ! Parmi les réfugiés se trouvent des enfants déplacés, victimes de guerres et de conflits qui ne sont pas les leurs.
Un grand nombre de personnes confond souvent les expressions « droit d’asile » et « immigration ».
Le Royaume du Maroc a ratifié la convention de Genève de 1951 relatives aux réfugiés et a de ce fait l’obligation de protéger les réfugiés reconnus se trouvant sur son territoire.
Cette convention de Genève est de plus en plus remise en cause par ceux qui estiment qu’elle est trop « généreuse » à l’égard des demandeurs d’asile.
L’Europe est loin d’être la partie du monde la plus « envahie » par les demandeurs d’asile. Au contraire, ce sont les pays les plus pauvres, principalement sur le continent africain, qui en accueillent le plus au risque de déstabiliser les équilibres régionaux.

Les réfugiés ne sont ni des mendiants ni des paresseux. Ils ont des compétences professionnelles, qui ne sont toutefois pas reconnues par le Royaume du Maroc qui leur nie toute opportunité.
Les Réfugiés au Maroc ont tout essayé pour faire valoir leurs droits, mais aucun de leur effort n’a pu aboutir. Certes, la loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers sur le territoire marocain stipule qu’une femme enceinte ne doit pas être reconduite à la frontière et que les détenteurs du statut de demandeur d’asile ou de réfugié ne doivent pas être reconduit à la frontière, Malheureusement les autorités de la police marocaine violent cette lois en refoulant les réfugiés voir même les femmes et leurs enfants plus grave au désert de la frontière Algero Marocaine.
Face à ces manquements aux Droits fondamentaux, la communauté internationale ferme les yeux. Les dispositions juridiques élémentaires établissant le droit d'asile dans la Convention de Genève sont devenues pour ses signataires une charge insupportable. Nous regrettons que certains Etats occidentaux estiment aujourd'hui la Convention de Genève dépassée et réclament sa révision.
Nous appelons urgemment le siège du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à Genève, le gouvernement marocain, les responsables politiques européens (U.E) et la Société civile aux niveaux national et international, à regarder en face cette situation dramatique et à prendre en compte toutes ces réalités. Il est nécessaire d’essayer de régler les problèmes des réfugiés afin qu’ils sortent de la clandestinité. Nous, Réfugiés reconnus par la représentation du HCR au Maroc, n’avons droit ni à la carte de séjour, ni au permis de travail, ni à la liberté de circulation, ni à une assistance, qui sont nécessaires afin de reconstruire nos vies dans ce pays d’asile. Car nos droits en tant que réfugiés sont bafoués d’une part par les autorités du Royaume chérifien et d’autre part par le bureau du HCR/Rabat qui n’est pas à même de remplir sa mission de protection en servant les intérêts de l’union Européenne, tout en nous considérant comme des Clandestins à la recherche d’une vie meilleur or si nous avons choisi le Maroc parce qu’il y a la stabilité politique qui règne en son sein. Hélas !!! Nous sommes bel et bien ignorés de la communauté internationale.
Toutefois, nous sommes conscients qu’il sera difficile de nous intégrer à la société et de démarrer une vie nouvelle au sein du Royaume du Maroc.
Nous sommes reconnaissants pour l’aide et l’amitié que nous témoignent les militants et les associations caritatives oeuvrant au Maroc. Cependant, malgré ces aides, nous avons des difficultés à nous nourrir, à payer nos loyers, à nous soigner… En bref, nous voudrions nous prendre en charge plutôt que de défiler dans les différentes associations présentes au Maroc, dont les aides ne peuvent de toute façon pas répondre aux besoins réels de notre vie quotidienne. Nous voulons devenir autosuffisant.
Nous souhaitons que cette journée du 20 juin soit non pas une journée de réjouissance mais une journée d'action et de réflexion, en vue de réclamer le respect total de la Convention de Genève de 1951 relative aux réfugiés.
Aujourd'hui, des hommes et des femmes en détresse, toutes nationalités confondues, attendent une décision politique et humaine de votre part. Avec eux tous nous en appelons à votre conscience d'élus.
Nous rendons un vibrant hommage à tous les réfugiés et demandeurs d’asile qui ont perdu leurs vies au Maroc qui est notre terre d’exil.
Pourquoi vous nous détester ? Ne pouvons-nous vivre dans l'amour, la compassion et la solidarité ? Inspirez-vous de la Convention de Genève et rendez ce monde vivable. Nous pouvons faire le bonheur des Hommes. Vous pouvez faire reculer nos souffrances, partout. Vous pouvez construire une chaîne de l'amour et non de la haine et assurer la survie de l'espèce humaine (Réfugiés).
Nous espérons que ce message interpelle votre conscience pour prendre en compte nos revendications étant que des réfugiés reconnus par la convention de Genève.
Que Dieu Vous bénisse.

Pour le Collectif des Réfugiés au Maroc

Jean Pierre Kalemo Paulin Kuanzambi Marcel Amiyeto
Le Président le Vice - Président le Porte Parole.

17 juin 2007

Exclusif : Cooptations secrètes pour le Conseil Supérieur des Marocains du monde



Alors que les travaux du Comité d’experts, mandaté par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH), se poursuivent avec le souci de remettre dans les temps, à la fois le bilan de leurs consultations des Marocains du monde et celui de formuler des recommandations au chef de l’Etat, il semblerait que tout ne soit pas aussi simple pour ces «experts».

En effet, des bruits de couloir font état de «contacts» pris par ces experts avec certains dirigeants de partis politiques, essentiellement ceux qui sont au gouvernement Jettou, à savoir l’Istiqlal, l’USFP, le RNI, MP et le PPS, afin de tâter, de prendre la température et surtout éviter un «clash». Quel clash»? Il semblerait que l’on se dirige vers un mode de scrutin assez particulier, mais surtout à l’opposé de celui qui avait été évoqué lors de l’annonce de la création d’un Conseil supérieur des Marocains du monde (le 5 novembre 2006), et la tenue d’élections démocratiques pour assurer une représentation juste et équitable. Histoire de donner l’exemple et de permettre aux heureux élus de jouir d’une légitimité populaire.

Ainsi, nos amis «experts» se seraient sentis dans l’obligation de «sonder» les partis en présence afin que ces derniers leurs remettent une liste de noms (qui serait en complément des noms fournis par les antennes consulaires et autres opérateurs…oeuvrant en faveur de la communauté marocaine résidant à l’étranger) dans la perspective de nominations sous la forme de…cooptations. Dès lors, on comprend mieux le silence des responsables politiques.

Que faut-il penser de ce virage à 180 degrés? La notion de consensus généralisé et de compromis «maquillé» de l’environnement, n’obéissant pas obligatoirement à la défense de l’intérêt général? La difficulté exprimée par les experts quant à l’utilisation de la voie démocratique pour l’élection des membres de la diaspora marocaine? La mise en place délicate (et périlleuse) d’une structure tampon dont la mission serait de rédiger la liste des «nominés» à Sa Majesté? La pression des ONG, ou de pseudo ONG ? Faut-il rappeler, une fois de plus, que la cosmétique a ses propres limites. Que les citoyens dont l’apprentissage de la démocratie est une réalité ne pourront pas «avaler cette couleuvre». Que le risque de décevoir les nouvelles générations est bien réel et que les conséquences d’un tel scénario impacterait également les générations en herbe.

Pour l’heure, une certitude, le ciel bleu de la capitale est menacé par des nuages gris et noirâtres, chargés de mauvais présages. Alors que le temps ne joue pas en la faveur des artisans du rapport final, il n’en reste pas moins que ce facteur ne peut justifier une telle démarche, qui plus est sous l’égide et le couvert d’une instance dite indépendante comme le CCDH. Les citoyens, d’ici et d’ailleurs, sont en droit d’attendre une autre attitude de la part de ceux qui sont censés servir l’intérêt général et œuvrer pour le plus grand nombre. Quel serait l’impact d’une déception massive des Marocains du monde à l’égard du CCDH ? Les «tous les mêmes !» et «tous pourris !» auront un écho…mondial !

Le Chef de l’Etat n’a-t-il pas fait appel au CCDH, à la grande surprise de nombreux observateurs avertis, car il jugeait bon qu’il était le seul à pouvoir fournir un travail sérieux, honnête et constructif de la diaspora établie à l’étranger? Qu’en serait-il si la situation tourne au vinaigre ? Autre certitude, ils ne sont pas les seuls responsables de ce trouble ambiant. Des Hommes invisibles, mais bigrement efficaces, tentent de mettre sur pied un plan B, au cas où… Pourquoi? Tout simplement pour faire passer la pilule. Qui prendra le «risque» d’assumer (un sport méconnu) la démarche anti-démocratique adoptée? Des cooptations injustes et instrumentalisées? Va y avoir du sport! Qui a dit que l’été sera…chaud ?
Rachid Hallaouy
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14 juin 2007

الطفل «أحمد ياسين» ممنوع من دخول أميركا



الرباط- العلم
ذكر بيان لمجلس العلاقات الإسلامية الأمريكية »كير « صدر أول أمس الثلاثاء أنه تقدم بطلب إلى مسؤولي الهجرة الأمريكية لشرح أسباب منع طفل عمره 3 سنوات أبوه أميركي من أصل مغربي وأمه مغربية تحمل تأشيرة إقامة دائمة، من دخول الولايات المتحدة على مدى السنتين الماضيتين وذكر البيان أن أعضاء المجلس يشتبهون في أن يكون سبب المنع على أساس أن الطفل يحمل اسما مشابها لمؤسس حركة حماس "أحمد ياسين" الذي اغتالته إسرائيل ووصل والد الطفل الذي يقيم في مقاطعة "فولس جرج" بولاية فرجينا إلى الولايات المتحدة من المغرب سنة 1997 بعد فوزه بيانصيب الهجرة الأمريكية، وأصبح مواطنا في العام 2005، فيما تم منح زوجته تأشيرة الإقامة الدائمة في العام 2006 وتم إيقاف أوراق سفر الطفل الذي يقيم مع إحدى خالاته في المغرب طيلة العامين الماضيين منذ تلك الفترة مما حدا بمسؤولي »كير« إلى المطالبة بأن يسارع مسؤولو الهجرة الأمريكية بلم شمل الأسرة وشرح أسباب المنع ونوه المجلس في بيانه إلى أنه رصد عددا من الحالات لكثير من المسلمين يقولون إنهم يواجهون المشكلة نفسها بسبب الأسماء التي يحملونها وكانت سفارة الولايات المتحدة في البحرين نفت أول أمس في ردها على ما نشرته الصحافة البحرينية من منع من يحملون اسم "محمد" من الحصول على تأشيرات دخول، مؤكدة أن تلك التأشيرات تصدر إذا تطابقت جميع الشروط التي يجب أن تنطبق على مقدم الطلب ويعيش الأمريكيون في خوف دائم من مغبة وقوع هجمات إرهابية جديدة في عقر دارهم . وما زالوا يعيشون صدمة هجمات الحادي عشر من سبتمبر عام 2001 والتي كانت السبب الرئيسي في تحول كبير في تعامل الولايات المتحدة مع العرب والمسلمين بصفة خاصة، بصرف النظر عن جوازات السفر التي يأتون بها إلى الأراضي الأمريكية. وبينما يتجنب مثقفون عرب ومسلمون السفر إلى الولايات المتحدة خوفا من تعرضهم للاضطهاد عند وصول مطاراتها، شكت صحيفة ألمانية متخصصة بشؤون الاقتصاد من تعرض رجال أعمال ألمان وبعضهم من أصل عربي إلى مضايقات عند الوصول إلى المطارات الأمريكية وقالت الصحيفة: في بلد الإمكانيات اللامحدودة أصبحت الحرية تصغر والأمن يكبر، وحينما يتعرض رجال الأعمال إلى مضايقات، فإن بعضهم ينتهي في السجن

13 juin 2007

اليازغي يستقبل وفدا عن المجلس الاستشاري لحقوق الإنسان، للتباحث حول موضوع الهجرة وإنشاء المجلس الأعلى للهجرة














مكتب الرباط


قال محمد اليازغي الكاتب الاول للاتحاد الاشتراكي، إن الكشف عن الحقيقة في قضية المهدي بن بركة، هو الذي سيجعل المصالحة فعلية، وأضاف، عند استقباله أمس الأول لوفد عن المجلس الاستشاري لحقوق الإنسان برئاسة أمين المجلس، أن ملف المهدي بن بركة، من أبرز الملفات الحقوقية التي مازالت عالقة• ومن جهته أوضح السيد الهيبة الأمين العام للمجلس، أن الاستمرار في العمل وتنفيذ توصيات هيئة الإنصاف والمصالحة، والانكباب على الملفات العالقة وفي مقدمتها ملف المهدي بنبركة أفضل تكريم للراحل إدريس بنزكري، الرئيس السابق للمجلس الاستشاري لحقوق الإنسان الذي وافاه الأجل الأسبوع الماضي• وفي هذا السياق أشار الهيبة الى أنه بحلول الذكرى الأربعينية، سيتوفر عدد من ضحايا الانتهاكات الجسيمة على بطاقة التأمين الصحي، وذلك وفق اتفاقية تم إبرامها مع صندوق الاحتياط لفائدة الضحايا وذوي الحقوق

وتأتي زيارة الوفد للكاتب الاول، في إطار الاستشارات التي يقوم بها المجلس الاستشاري لحقوق الانسان في إطار التحضير لمشروع المجلس الأعلى للهجرة، والذي كان جلالة الملك قد أعلن عن إنشائه• وأوضح الأمين العام للمجلس أنه في إطار المشاورات والإعداد لتأسيس المجلس الأعلى للهجرة، تم تنظيم ندوات ولقاءات مع المهاجرين المغاربة في عدد من دول الاستقبال، وهي لقاءات تمت بشكل شفاف وديمقراطي، وكان الهدف منها الاستماع للمهاجرين المغاربة حول آرائهم بخصوص السياسة العمومية في مجال الهجرة، والوقوف عند أفق انتظاراتهم في ما يتعلق بموضوع الهجرة• ومن جهته اعتبر محمد اليازغي الكاتب الأول لحزب الاتحاد الاشتراكي ـ الذي كان مرفوقا بعدد من أعضاء المكتب السياسي ـ ان الاتحاد كانت له منذ تأسيسه علاقات مع المهاجرين المغاربة في الخارج، خاصة على المستوى التنظيمي، على صعيد قطاعات متعددة كالقطاع الطلابي، وقطاع التجار والعمال• وانتقد تجربة التمثيلية البرلمانية للمهاجرين في السابق، ملاحظا ان تلك التجربة عرفت تعثرات، بسبب ضعف الوسائل والإمكانات والمبادرات التي كان من شأنها أن تساعد النواب على تنفيذ مهامهم، كما أن شروطا موضوعية حالت دون نجاح تلك التجربة كموقف بعض دول الاستقبال• ولذلك لم تضمن لهذه التجربة أسباب النجاح• وأضاف اليازغي ان الاتحاد كان من بين الأوائل الذين طالبوا بإنشاء المجلس الأعلى للهجرة•• ولاحظ أن الهجرة اتسعت، ذلك أن المهاجرين أصبحوا يشكلون النخبة في عدد من مؤسسات دول الاستقبال، بل بدأ أبناء المهاجرين يتحملون مسؤوليات سياسية، محلية ووطنية في دول المهجر، وهذا معطى ينبغي مراعاته في المستقبل• كما انتقد الكاتب الاول سياسة الوداديات التي كان يغلب عليها الهاجس الامني، وفي الاخير أكد اليازغي ان قيادة الاتحاد ستتدارس الموضوع وستعمل على إعداد مذكرة توجهها للمجلس الاستشاري لاحقا

12 juin 2007

حزب الحركة الشعبية: الطريقة الأمثل لتركيبة المجلس الأعلى للهجرة هي المزج بين الانتخاب والتعيين لضمان الشرعية





















الحركة - 08/06/2007

الرباط - فاطمة ماحدة
أكد الناطق الرسمي باسم حزب الحركة الشعبية، الأخ سعيد أمسكان، أن الأسلوب المقترح لتشكيل المجلس الأعلى للمغاربة المقيمين بالخارج هو المزج بين التعيين والانتخابات من أجل تحقيق مبدأي الديمقراطية والشفافية.وأوضح الأخ أمسكان على هامش اللقاء التشاوري الذي جمع بين حزب الحركة الشعبية ووفد عن المجلس الاستشاري لحقوق الإنسان أول من أمس بمقر الرئاسة، أن إحداث مجلس أعلى للجالية المغربية في الخارج، برئاسة جلالة الملك محمد السادس أداة ناجعة و مبادرة ديمقراطية وشفافة، تكفل للمهاجرين كل ضمانات المصداقية، والنجاعة والتمثيلية الحقة، خاصة وأن الجالية المغربية تمثل 10 في المائة من ساكنة المغرب.واعتبر الأخ سعيد أمسكان في تصريح ل"الحركة" أن التكليف الملكي للمجلس الاستشاري لحقوق الإنسان لإبداء رأي استشاري حول إنشاء المجلس الأعلى للجالية المغربية اختيار صائب لكون أنها مؤسسة تمتاز بالحياد والنزاهة.وذكر الناطق الرسمي باسم حزب الحركة الشعبية أن تجربة سنة 1984 كانت فاشلة، لأنه من العبث أن يمثل نائبا برلمانيا في نفس الوقت الجالية المتواجدة بأمريكا الجنوبية أو بآسيا على سبيل المثال.وقال الأخ أمسكان أن الحزب يرى بأن المجلس يجب أن يكون فضاءا تناقش فيه جميع القضايا التي تهم الجالية المغربية سواء داخل أرض الوطن أو خارجه، وبأن يشكل قوة اقتراحية وليست باستشارية فقط.وخلص الأخ أمسكان أن مسألة إنشاء مجلس أعلى للجالية المغربية أمر معقد، ويستدعي التفكير مليا في الطريقة الأمثل لضبط آاليات الديمقراطية والنجاعة والكفاءة والتمثيلية التي حددها صاحب الجلالة في خطابه السامي يوم 6 نوفمبر من سنة 2006 مشيرا الى أنه لا يجب أن نستخف بالموضوع، لأن الجالية المغربية تتكون من مختلف الشرائح الموجودة داخل المجتمع

Una mujer aborta en una patera que viajaba hacia las islas Canarias


AGENCIAS - Madrid - 11/06/2007
Una inmigrante embarazada de tres o cuatro meses abortó el sábado por la tarde en una patera en la que viajaban otros 35 subsaharianos, en aguas próximas a las islas Canarias, según fuentes de la Cruz Roja. La mujer perdió durante la travesía al bebé, y el feto fue arrojado al mar antes de que la embarcación fuese interceptada a tres millas del puerto de Gran Tarajal. Nada más llegar a la costa, la mujer fue trasladada con una fuerte hemorragia vaginal al centro de salud de la localidad, y posteriormente ingresada en el hospital de Gran Canaria, en el que permanece.
Los 36 inmigrantes fueron localizados por un avión de Salvamento Marítimo y la embarcación Salvamar Mizar, después de que uno de los ocupantes de la patera alertara a los servicios de emergencia a través de un teléfono móvil. Fue Salvamar Mizar la que trasladó a los subsaharianos hasta el muelle del Gran Tarajal, hasta donde llegaron aproximadamente a las seis de la tarde, mientras que una embarcación de la Cruz Roja remolcó a la patera hasta el citado puerto.
Otra patera arribó el sábado por la noche a la playa del Cabrón, en el municipio grancanario de Agüimes, con 15 inmigrantes de origen magrebí. Siete de ellos, seis menores y un adulto, fueron trasladados a las dependencias de extranjería de la Policía Nacional en Telde. El resto se dio a la fuga.
Además, un cayuco con 139 inmigrantes llegó ayer al puerto de Santa Cruz de Tenerife remolcado por una embarcación de Salvamento Marítimo, que lo había localizado a unas 30 millas del litoral, a la altura del municipio de Güímar. Todos los inmigrantes, varones africanos, están en aparente buen estado de salud. Entre los ocupantes hay nueve menores, informó el delegado del Gobierno en Canarias, José Segura, que presenció el desembarco en el puerto

La Belgique condamne les déclarations anti-marocaines de Pierre Galand











Des hommes politiques belges ont fustigé les propos anti-marocains tenus récemment à Alger par le sénateur socialiste Pierre Galand. Dans des déclarations diffusées, samedi soir, par la chaîne de télévision 2M, Daniel Ducarme, président du mouvement réformateur international, s’est interrogé sur les raisons de soutenir la thèse des séparatistes, qualifiant les propos tenus à Alger par Pierre Galand d’erreur grave.

Les propos du sénateur belge ont été désavoués par des membres de sa propre formation politique, comme c’est le cas de Philippe Moureaux, grande figure du parti socialiste, Sénateur et Bourgmestre de la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean. Moureaux, qui est aussi professeur à l’Université Libre de Bruxelles a, par ailleurs, exprimé son soutien à la proposition de large autonomie au Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine.

Les déclarations anti-marocaines du sénateur belge ont également été dénoncées par plusieurs associations de citoyens belges d’origine marocaine.

Dans un communiqué rendu public à Bruxelles, ces associations ont souligné que les prises de position de Pierre Galand sont contraires à la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies qui a salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans la gestion du dossier du Sahara, lesquels efforts sont encouragés par la Belgique qui préside actuellement le Conseil de sécurité et par une classe politique Belge soucieuse de l’intérêt des populations. Ces associations ont aussi attiré l’attention du parti socialiste belge sur ces propos irresponsables, provocants et gratuitement anti-marocains qui sont condamnables politiquement et moralement.

09 juin 2007

2ème Forum national sur la Migration et le Développement régional


Le deuxième Forum national sur la Migration et le Développement régional a ouvert ses travaux, mercredi à Oujda, avec la participation d’une palette d’acteurs économiques, d’universitaires, de chercheurs et de personnes intéressées par les questions de la migration et du développement.

Ce forum de deux jours, initié par la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l’étranger, ambitionne de mettre en exergue le rôle des migrants dans le processus d’investissement et les potentialités dont regorgent les régions particulièrement l’Orientale. Il entend également promouvoir l’investissement des MRE dans leur région à travers la communication et la diffusion d’informations portant sur la stratégie de développement de la région et sur ses choix économiques d’avenir afin de leur assurer une meilleure visibilité et de meilleures conditions d’évaluation de leurs projets.

Le président délégué de la Fondation, Omar Azimane a mis l’accent sur l’importance du choix de la ville d’Oujda pour abriter ce 2ème forum. Cette région connaît aujourd’hui une bonne expérience de développement orientée non seulement pour le bien être des habitants locaux mais également pour l’ouverture de la région sur le Maghreb, l’Europe et l’Afrique.

Des institutions chargées de l’accueil, de la préparation d’un plan de développement au profit des investisseurs et du développement de la région orientale ont été mise en place. Les choix réalisés notamment dans les domaines du tourisme, de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire offrent aux investisseurs une vision claire sur la stratégie de développement de la région.

Mohamed Mbarki a pour sa part assuré que son Agence pour la promotion et le développement de l’Oriental accorde un soutien indéfectible aux acteurs économiques désireux d’investir dans la région qui regorge de potentialités multiples, rappelant que son département s’emploie à faire connaître ces potentialités à l’étranger, notamment dans les pays d’accueil des ressortissants marocains.

La décision gouvernementale de consacrer une importante enveloppe d’investissement à la région de l’oriental d’un montant de 30 milliards DH, permettra à la région de connaitre un véritable décollage économique et constituera une des locomotives du développement national du royaume.

Le 2ème Forum national sur la Migration et le Développement Régional, à l’instar de la première rencontre organisée en 2006 à Settat, s’inscrit dans le cadre de l’évolution de la réflexion internationale sur la région, sur la migration et le co-développement et dans le sillage de la Conférence Euro-africaine de Rabat et de l’Initiative Nationale pour leDéveloppement Humain.

En marge du Forum, une exposition de peinture regroupant plusieurs peintres marocains et espagnols est organisée sur le thème de la migration.

07 juin 2007

Ces secteurs qui profitent de l’arrivée des MRE


Immobilier, tourisme, commerce,biens de grande consommation et téléphonie mobile sont les principaux bénéficiaires de la manne MRE. Le chiffre d’affaires de certains petits métiers peut augmenter de 200 % par rapport à une période normale. On le sait, le retour des Marocains résidents à l’étranger dope l’économie et bien des entreprises calquent leur période de haute saison sur les trois mois estivaux. Mais certains secteurs en profitent plus que d’autres. Des métiers s’organisent en fonction du retour béni de ces compatriotes qui vivent onze mois sur douze à l’étranger.

De juin à fin août, ce sont plus de deux millions de Marocains qui s’ajoutent à la population nationale. Pour Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée de la communauté marocaine résidente à l’étranger, « c’est une aubaine pour l’économie marocaine ».

La ministre, qui vient d’assister au Smap Immo 2007 qui s’est tenu le week-end dernier à Paris, cite justement en exemple les investissements immobiliers des MRE comme un indice de leur contribution directe à la dynamique économique, et ce en plus des transferts qui s’étalent tout au long de l’année. En effet, selon les chiffres de l’Office des changes, 83% des MRE (du moins parmi les actifs) investissent dans l’immobilier.

Des biens qui sont acquis, pour la plupart d’entre eux, durant les trois mois d’été. « Le retour des MRE est considéré comme une haute saison pour le secteur. Près de 30%de notre chiffre d’affaires se fait avec cette catégorie de la population durant les trois mois d’été », explique Abdelwahab Alami, promoteur immobilier casablancais. Et d’ajouter : « Nous ne pratiquons aucune hausse des prix. Mais ils demeurent des clients privilégiés parce qu’ils disposent d’importantes sommes d’argent ».

L’informel en profite particulièrement et il y a un risque permanent de pénurie de main-d’oeuvre. Mais il n’y a pas que les promoteurs qui en profitent. Les autres métiers de l’immobilier sont ainsi boostés par le retour des MRE. Ouvriers, peintres, plombiers, électriciens, menuisiers..., en moyenne leurs revenus doublent durant cette période. « Et en plus, on doit gérer un risque permanent de pénurie de main-d’oeuvre sur le marché », souligne Aziz Hammoudou, promoteur casablancais. Autant de petits métiers qui voient donc leur activité boostée par ce retour des MRE.

Ces derniers, près de trois millions en 2006, dont une grande majorité durant les trois mois d’été, augmentent également la cadence de la consommation, essentiellement des produits alimentaires de base, mais également des activités de loisirs et des dépenses culturelles. « Leur nombre représente tout de même 10%de la population marocaine mais avec un pouvoir d’achat beaucoup plus important », souligne pour sa part l’économiste Najib Akesbi qui relie la période estivale à la tenue de fêtes familiales.

« C’est à l’occasion de ces fêtes, mariages notamment, que la consommation croît. Poulet, viande, gâteaux, mais également caftans et produits artisanaux sont davantage consommés », fait-il remarquer. L’universitaire met également en relation l’attachement de cette tranche de la population à la famille. En effet, les transferts des MRE sont pour une part significative un vecteur de la solidarité familiale (26% du total des transferts). « Ceci permet au MRE d’offrir des vacances à sa famille, de lui payer des loisirs qu’elle ne peut pas se permettre en temps normal », explique M.Akesbi. Cet impact est variable, selon lui, en fonction des régions du Maroc.

« Dans des villes comme Nador, Berkane, Saïdia, Fkih Ben Saleh, localités qui constituent un véritable pourvoyeur d’émigrants, cette hausse de la consommation peut atteindre des taux de 150 à 200 %». Peut-on parler de l’émergence d’une classe moyenne durant ces trois mois d’été ? « On ne peut s’avancer à l’affirmer car il ne s’agit que d’un phénomène estival. Mais il demeure vrai que les transferts des MRE constituent,dans de nombreuses régions du Royaume, la principale source de revenus suite aux années de sécheresse et au taux de chômage élevé », explique cet économiste.

60% des arrivées entre juillet et août
Outre l’immobilier et les métiers informels, des secteurs entiers de l’économie en profitent également. C’est le cas du tourisme et de la téléphonie mobile. Durant les trois mois de l’été 2006, ce sont près de 1,3 million de cartes prépayées qui ont été vendues par les deux opérateurs. Si l’on sait qu’en juin 2006 le chiffre des abonnés prépayés était de l’ordre de 12,5 millions, on perçoit l’importance de cette clientèle. Téléboutiques et vendeurs de recharge en profitent également.

Mais ce sont incontestablement les différents métiers du tourisme qui bénéficient de l’aubaine MRE. 1,1 million à être revenus au pays en 1995, ils sont près de 3 millions à l’avoir visité en 2006. A partir de 2003, ils sont même devenus les premiers clients du tourisme au Maroc : 60%des arrivées sont comptabilisées en juillet et août. Il a fallu attendre l’année 2006 pour que le nombre d’étrangers dépasse celui de nos compatriotes. En outre, les MRE effectuent en moyenne un séjour plus long que celui des touristes étrangers, qui ne dépasse pas 6 jours.

Une véritable manne financière
Les transferts des MRE se sont nettement accélérés au cours de ces dix dernières années, passant de 18 milliards de DH en 1997 à 48 milliards de DH en 2006, soit une progression annuelle moyenne de 9,7%.

Entre 2001 et 2006, les transferts ont représenté 7,8% du PIB. Entre 1997 et 2005, ils ont en outre couvert 59% du déficit commercial et ont constitué la première source de devises, devançant le tourisme, les investissements et prêts privés étrangers et les tirages de la dette publique

La vie économique - Fadoua Ghannam

06 juin 2007

MRE : A quand un vrai débat sur l’exercice d’une citoyenneté double ?


La quatrième consultation de la diaspora marocaine s’est déroulée ce week-end à Rabat. Le thème du jour «Marocains du monde, appartenances et participation : l’enjeu de la citoyenneté», à donner lieu à des échanges, parfois vifs, à des débats, souvent virils et à un rassemblement large et divers de la diaspora.

Comme plateforme propice à l’exercice démocratique, le Comité d’experts proposait quatre tables rondes thématiques aux participants. Les thèmes étaient les suivants, la double nationalité et participation politique dans les pays de résidence, quelles modalités de participation au Maroc (Conseil, représentation politique,…), immigrés en Afrique et dans les pays arabes, marocains du monde et participation : modalités de la citoyenneté.En somme, jouir d’une double nationalité est-il compatible avec l’exercice de plusieurs citoyennetés ? Si pour certains, cette question ne doit pas se poser car «ipso facto, on est marocain à partir du moment où les parents sont d’origines marocaines et depuis peu, grâce à la transmission par la mère, pour les couples mixtes mariés par voie adoulaire», déclare un participant. Cependant, là n’est pas la problématique centrale ! En effet, revendiquez sa marocanité dans son pays dit de résidence n’est pas sans difficulté et souci.

Prenons deux exemples concrets et précis pour illustrer. Nous avons tous encore en mémoire l’assassinat du petit fils du célèbre peintre hollandais Vincent Van Gogh, survenu en Hollande, et son incidence dans les relations entre le Maroc et les Pays-bas. A cette époque, le gouvernement hollandais, sous la pression de la rue, interpellait le royaume chérifien sur la double nationalité et l’exercice de la citoyenneté. Selon l’exécutif hollandais, «les hollandais d’origine étrangère, et donc les marocains, doivent choisir entre l’identité hollandaise ou marocaine. En clair, soyez marocains ou hollandais, et non les deux à la fois». Le Maroc s’était alors défendu et on frôla même l’incident diplomatique. Depuis, les relations se sont apaisées mais rien ne dit que le torchon ne brûlera pas à nouveau. Un nouvel acte de violence, ou d’agressions intercommunautaires, pourrait relancer le débat.

Second cas de figure, l’Hexagone et les propos du leader du FN, l’intarissable Jean-marie Le Pen. En fin de semaine dernière, celui-ci décidait d’interpeller la ministre de la Justice de la Vème République Française, Rachida Dati, quant à son appartenance identitaire. «Madame Dati, êtes-vous française, marocaine ou algérienne ?». Du coup, la réponse de la Rachida Dati, par voix de son ministère, a été le silence. Dans cette «affaire», on peut quelque peu regretter le silence du parti UMP, et non celui de Rachida Dati tant la question est vide de sens, car elle appartient à une famille politique et au sein d’une structure familiale, on fait bloc lorsqu’un membre est «victime» d’une attaque, non ? En outre, un second niveau d’analyse s’impose. Pourquoi les français d’origine américaine ou autres ne sont pas interpellés ?

Est-il normal, logique et cohérent que ce débat n’ait pas figuré au programme de la consultation dédiée à l’exercice de la…double citoyenneté ? Les pays dits de résidences (alors que pour la 2, 3 et 4 ème génération, ceux sont les pays d’origine ?!) accepteront-ils que des personnes puissent exercer une citoyenneté double, assurer des mandats électifs dans deux pays différents ? A l’heure où les économies les plus développées verrouillent leurs frontières, protègent leurs Etats Nations, que les mécanismes institutionnels pour favoriser l’intégration des populations étrangères (et plus particulièrement Nord Africaine) ont montré leurs limites, l’instauration d’un Vrai débat sur le sujet ne s’impose-t-il pas ?

Une citoyenneté à deux visages où à deux vitesses ne sert pas l’intérêt général.

Rachid Hallaouy

04 juin 2007

أحمد حرزني رئيساً للمجلس الاستشاري لحقوق الإنسان في المغرب



الرباط - عبدالصمد بن شريف
عين العاهل المغربي الملك محمد السادس أحمد حرزني، المعتقل السياسي اليساري السابق رئيساً للمجلس الاستشاري لحقوق الإنسان، خلفا لرئيسه السابق الراحل إدريس بنزكري
وذكر بيان للديوان الملكي أنه خلال استقبال الملك للرئيس الجديد للمجلس بالقصر الملكي بفاس، جدد العاهل المغربي الإعراب عن عميق تأثره لرحيل بنزكري، مؤكداً أن خير عزاء في فقدانه هو مواصلة النضال الجماعي من أجل النهوض بحقوق الإنسان