Grand carrefour historique, Strasbourg fut de tous temps un lieu de rencontre de religions et de cultures différentes En l'an 12 avant Jésus-Christ, les Romains choisissent le site de Strasbourg pour bâtir sur le Rhin un camp militaire du nom d'Argentoratum. Bouleversée par les invasions barbares, cette première agglomération renaît sous le nom de Strateburgum, signifiant "ville des routes", dû à sa situation géographique privilégiée.
Ville libre du Saint Empire romain germanique, Strasbourg connaît un âge d'or au cours du Moyen-Age. Dotée d'une constitution politique exemplaire et jouissant d'une économie florissante grâce à la richesse de son terroir, la ville édifie peu à peu sa merveilleuse Cathédrale Notre-Dame en grès rose. Son rayonnement intellectuel et artistique va croissant au cours de la Renaissance ; la ville devient un des grands foyers de l'Humanisme et de la Réforme.
En 1681, les troupes de Louis XIV font leur entrée à Strasbourg. La Révolution et l'Empire parachèvent l'intégration de la ville à la France. La capitulation est négociée selon 10 articles visant à préserver les libertés essentielles de la cité sur le plan politique, administratif et religieux. Après le siège de 1870, Strasbourg est rattachée à l'ensemble allemand. Redevenue française en 1918, elle connaît à nouveau l'occupation allemande en 1940, jusqu'à l'arrivée des troupes du Général Leclerc le 23 novembre 1944.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, lorsque l'idée d'une réconciliation européenne aboutit à la Création du Conseil de l'Europe en 1949, Strasbourg est choisie comme siège de cette institution.
Ainsi commençait une nouvelle étape de l'histoire de Strasbourg, devenue symbole de l'unité et de la reconstruction européenne.
Aujourd'hui, du quartier médiéval de la Grande Ile, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, aux longues avenues de la ville "allemande", le patrimoine architectural de Strasbourg reste le témoignage vivant de la richesse née du croisement des différentes cultures.