Les recettes des Marocains résidant à l’étranger constituent désormais une bouffée d’oxygène pour l’économie nationale. Certes, elles ne figurent pas en tête des ressources du pays, comme cela était le cas il y a quelques années et grâce surtout au tourisme et aux services, mais les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont toujours une place cruciale. Il suffit de constater que ces recettes se sont élevées à fin mai de l’année en cours à plus de18.474 Mdh contre 15.041 Mdh à la même période de l’année précédente, soit une progression de 22% ou + 3.433 Mdh.
Il ressort du bulletin mensuel de l’Office des changes que cette progression a pour origine les recettes en billets de banque (+68%) et en virements bancaires (+12%). En revanche, les recettes en virements postaux ont reculé de 43,1%. Comparativement à la moyenne des recettes à fin mai des cinq dernières années, soit 13.401 Mdh, les transferts des résidents marocains à l’étranger ont augmenté de 37,9%.
L’année dernière, l’excédent des transferts courants s’est élevé de 39,2 milliards à 43,1 milliards de dirhams, du fait principalement de la progression de 8,2%, ou 2,8 milliards de dirhams, des fonds transférés par les Marocains résidant à l’étranger, qui ont atteint 37,4 milliards de dirhams. Ces derniers proviennent à hauteur de 77,3% de la zone euro, à concurrence de 10,6% des Etats-Unis et pour près de 4,2% des pays du Moyen-Orient. Les virements bancaires et postaux, qui en ont représenté 72,8%, ont enregistré une progression de 9,3%, à la faveur d’une politique d’accompagnement efficace et d’un réseau bancaire couvrant les principaux pays de résidence. Pour leur part, les recettes au titre des pensions et autres allocations sociales ont atteint un montant de 5,4 milliards de dirhams, en hausse de 16,6%.
De même, l’excédent des transferts courants publics, d’un montant de 1,2 milliard de dirhams, s’est accru de près de moitié, à la suite essentiellement de la progression des recettes au titre des dons.
Comme c’est le cas pour le tourisme, la France s’impose et de loin comme premier pourvoyeur avec une part de 17 milliards de dirhams.. La deuxième position est occupée par l’Espagne avec 5,1 milliards de dirhams. L’Italie et les Etats-Unis arrivent respectivement en troisième et quatrième places avec 4826 millions de dirhams et 2,9 milliard de dirhams.
Par ailleurs, l’argent épargné par les Marocains résidant à l’étranger, d’habitude injecté dans des projets immobiliers ou dans le petit commerce tend à subir un changement notable. Nombreux sont en effet, ceux qui s’adonnent à la spéculation foncière à travers l’investissement dans des projets immobiliers de petite taille. Cependant, d’autres, notamment les nouvelles générations qui ont acquis une formation très pointue dans l’informatique, les télécommunications, le commerce international ont commencé à opter pour d’autres types d’investissements. ils s’intéressent désormais au tourisme et plus récemment l’industrie et les services en créant des petites et moyennes entreprises dont la valeur de l’investissement ne dépasse pas les 50 millions de dirhams. Généralement, ils font la découverte de l’agro-alimentaire, la distribution, le tertiaire, le placement en bourse, la sous-traitance, etc.
Pour le financement de leurs projets, les MRE ont la ppossibilité de recourir en dehors de leur fonds propres à un financement bancaire qui peut atteindre 40% du coût total de l’investissement. Depuis 1989, la Banque Al AMAN, à titre d’exemple, a été créée pour accompagner les Marocains résidant à l’étranger dans leurs investissements en leur accordant des produits participatifs assortis d’avantages et de conditions très préférentielles. Ils bénéficient également de l’intervention du Fonds de garantie assuré par "Dar Eddamane" qui met à la disposition de cette catégorie de promoteurs des fonds d’oxygène pour pallier les difficultés de leur trésorerie. Il convient de noter que le taux d’échec des projets des PME tourne autour de 20% pour diverses raisons qui ne sont pas obligatoirement d’ordre économique ou financier.
Bref, il faut noter que les transferts effectués par les Marocains résidant à l’étranger se diversifient et que ces derniers commencent à investir dans des projets importants. Aussi, il est nécessaire de les aider pour faire face aux difficultés de financement qu’aux contraintes liées aux dysfonctionnements de l’administration.
Mohamed Kadimi - Libération
Il ressort du bulletin mensuel de l’Office des changes que cette progression a pour origine les recettes en billets de banque (+68%) et en virements bancaires (+12%). En revanche, les recettes en virements postaux ont reculé de 43,1%. Comparativement à la moyenne des recettes à fin mai des cinq dernières années, soit 13.401 Mdh, les transferts des résidents marocains à l’étranger ont augmenté de 37,9%.
L’année dernière, l’excédent des transferts courants s’est élevé de 39,2 milliards à 43,1 milliards de dirhams, du fait principalement de la progression de 8,2%, ou 2,8 milliards de dirhams, des fonds transférés par les Marocains résidant à l’étranger, qui ont atteint 37,4 milliards de dirhams. Ces derniers proviennent à hauteur de 77,3% de la zone euro, à concurrence de 10,6% des Etats-Unis et pour près de 4,2% des pays du Moyen-Orient. Les virements bancaires et postaux, qui en ont représenté 72,8%, ont enregistré une progression de 9,3%, à la faveur d’une politique d’accompagnement efficace et d’un réseau bancaire couvrant les principaux pays de résidence. Pour leur part, les recettes au titre des pensions et autres allocations sociales ont atteint un montant de 5,4 milliards de dirhams, en hausse de 16,6%.
De même, l’excédent des transferts courants publics, d’un montant de 1,2 milliard de dirhams, s’est accru de près de moitié, à la suite essentiellement de la progression des recettes au titre des dons.
Comme c’est le cas pour le tourisme, la France s’impose et de loin comme premier pourvoyeur avec une part de 17 milliards de dirhams.. La deuxième position est occupée par l’Espagne avec 5,1 milliards de dirhams. L’Italie et les Etats-Unis arrivent respectivement en troisième et quatrième places avec 4826 millions de dirhams et 2,9 milliard de dirhams.
Par ailleurs, l’argent épargné par les Marocains résidant à l’étranger, d’habitude injecté dans des projets immobiliers ou dans le petit commerce tend à subir un changement notable. Nombreux sont en effet, ceux qui s’adonnent à la spéculation foncière à travers l’investissement dans des projets immobiliers de petite taille. Cependant, d’autres, notamment les nouvelles générations qui ont acquis une formation très pointue dans l’informatique, les télécommunications, le commerce international ont commencé à opter pour d’autres types d’investissements. ils s’intéressent désormais au tourisme et plus récemment l’industrie et les services en créant des petites et moyennes entreprises dont la valeur de l’investissement ne dépasse pas les 50 millions de dirhams. Généralement, ils font la découverte de l’agro-alimentaire, la distribution, le tertiaire, le placement en bourse, la sous-traitance, etc.
Pour le financement de leurs projets, les MRE ont la ppossibilité de recourir en dehors de leur fonds propres à un financement bancaire qui peut atteindre 40% du coût total de l’investissement. Depuis 1989, la Banque Al AMAN, à titre d’exemple, a été créée pour accompagner les Marocains résidant à l’étranger dans leurs investissements en leur accordant des produits participatifs assortis d’avantages et de conditions très préférentielles. Ils bénéficient également de l’intervention du Fonds de garantie assuré par "Dar Eddamane" qui met à la disposition de cette catégorie de promoteurs des fonds d’oxygène pour pallier les difficultés de leur trésorerie. Il convient de noter que le taux d’échec des projets des PME tourne autour de 20% pour diverses raisons qui ne sont pas obligatoirement d’ordre économique ou financier.
Bref, il faut noter que les transferts effectués par les Marocains résidant à l’étranger se diversifient et que ces derniers commencent à investir dans des projets importants. Aussi, il est nécessaire de les aider pour faire face aux difficultés de financement qu’aux contraintes liées aux dysfonctionnements de l’administration.
Mohamed Kadimi - Libération