08 septembre 2006

CITOYEN SANS CITOYOIENTE

HANNOU moussa
60000 BEAUVAIS
France
A Madame La Ministre des RME
Madame Nezha CHAKROUNIRABATMAROC
Beauvais Le 07/09/2006
Madame La Ministre des RME,
Le droit de vote et le Conseil Supérieur des marocains éventuels annoncés le 06 Novembre 2005 par sa majesté le Roi du royaume ne sont pas suffisants mais indispensables pour notre dignité et pour votre souveraineté, je rajoute notre ÉLIGIBILITÉ. La question du droit de vote des citoyens Marocain d’origine immigrée en 2007, qui ont quitté le Maroc pour des raisons économiques ou autres, ne se discute pas et ce droit constitutionnel de voter ne se divise pas sous prétexte de l’intégrisme ou les islamistes radicaux prétendus vainqueur des urnes. Un signe que le Maroc a du mal à construire sa démocratie. Je vous rassure, je suis laïc, loin d’être un islamiste radical et fier d’appartenir au royaume Marocain par naissance.
Madame la ministre,
somme nous des citoyens de ZONE II ? Par votre parcours brillant de militante et de ministre des citoyens marocains de l’étranger, vous ne pouvez pas rester les bras croisés ou flirter avec certaines associations communautaires douteuses et de parade en écartant les militants indépendants voire indéracinables. La démocratie est fondée sur la liberté de défendre des intérêts distincts, les associations ont pour mission de soumettre les doléances des marocains aux autorités concernées et non légiférées de concert avec les consuls et gouvernements : ce qui s’appelle LE CORPORATISME.
Le conseil supérieur des Marocains : Une stratégie européenne ancienne qui a fait couler beaucoup d’ancre et de débat. La première instance date de 1964 en Belgique dans la région Bruxelloise parmi d‘autres similaires.
Aujourd’hui, nous pouvons tirer profit de l’expérience de Monsieur Mohamed BOUKANTAR, ex-président du Conseil Consultatif de Bruxelles dans les années 1990. Le paradoxe, c’est que la France enjambe le pas de la citoyenneté des étrangers : une reconnaissance timide et tardive pour associer les étrangers à la vie politique de la cité. Cette initiative de 1981 dela ligue des droits de l’homme elle mène une compagne très active à laquelle j’adhère activement, acté au colloque d’Amiens d’Octobre 1989 est inspiré de l’avant garde de nos voisins européens incluant la confédération helvétique depuis 1849 à NEUCHATEL.
En conclusion, Votre silence permanant est incompris. Le Maroc nous prive de nos droits civiques, avec la crainte de poser la question du droit de vote des marocains de France aux élections marocaines devant les tribaux.
Croyez, Madame La Ministre, mes sentiments les plus respectueux.
HANNOU moussa
Nota : Copie à Monsieur L’Ambassadeur du royaume à Paris