L’évolution de ces flux est de 9 % en moyenne les dix dernières années Malgré les changements que subit la structure de la communauté marocaine à l’étranger, de génération en génération, les transferts de fonds vers leur pays n’en ont pas été affectés. Bien au contraire, leur évolution s’inscrit plutôt dans une tendance haussière, comme en témoigne le bilan de ses transferts au cours des dix dernières années. Toutefois, l’emploi de ces fonds n’est pas optimal, puisqu’ils sont en général investis dans l’immobilier.
Celle-ci s’étant traduite par une forte implantation des banques marocaines à l’étranger et par une offre plus variée de produits destinés à ce segment.
L’importance de ces fonds pour l’économie est mise en évidence par plusieurs indicateurs. Ainsi, au cours de la période 2001-2005, le rapatriement des fonds des MRE a permis de couvrir les deux tiers du déficit commercial du pays et 22,8% des importations. En comparaison avec de nombreux pays, placés au même niveau de développement, ces transferts rapportés au PIB sont élevés, selon la même source.
En effet, tandis que le Maroc dégage un ratio de transferts/PIB avoisinant les 9 %, ce ratio n’est que de 2 % pour des pays comme la Syrie et la Tunisie et 3% pour l’Algérie. Mais, nuance-t-on, certains pays affichent une performance supérieure à celle du Maroc, comme la Jordanie (22%) et le Liban (15%). Autre indicateur important, les dépôts des ressortissants marocains ont représenté à fin 2005, 26,3% du total des dépôts des banques commerciales.
Toutefois, fait remarquer la publication, l’emploi de ces capitaux en faveur de l’investissement dans les secteurs productifs reste insignifiant par rapport au volume des transferts classiques et aux placements dans l’immobilier.
La préférence des MRE pour l’investissent dans ce secteur n’est pas seulement dû à son caractère de placement sûr, mais également, explique-t-on, parce qu’il représente une forme de réussite sociale et une véritable sécurité en cas de retour au pays d’origine. De plus, ajoute-t-on, certaines personnes considèrent le placement dans l’immobilier comme un moyen de spéculation incontournable.
Ainsi, ce secteur absorbe, à lui seul, 72% de l’ensemble des investissements des MRE. Le reste est destiné à d’autres secteurs, avec des petites et moyennes entreprises orientées vers des activités commerciales, industrielles ou artisanales.
A ce sujet, il est à noter, souligne-t-on, qu’il existe une grande différence entre les générations. Alors que la première génération préfère le commerce d’alimentation, la restauration et l’artisanat, les jeunes ressortissants optent pour l’import et l’export, le transport, le tourisme, les technologies de l’information et la confection.
Les services représentent ainsi 20% du total des investissements des MRE. L’agriculture est également l’un des secteurs préférés des MRE, puisque la plupart d’entre eux sont issus du milieu rural, expliquent les auteurs de cette synthèse.
Pour améliorer l’efficience de ces transferts, ils recommandent aux autorités publiques de mettre en place des mécanismes visant à optimiser leur impact, notamment à travers la promotion d’une concurrence saine entre les différents opérateurs du transfert ainsi que l’instauration d’une coordination entre les systèmes de paiement du pays d’origine et celui d’accueil.
35% pour l’informel
Durant ces dernières années, les banques se sont orientées vers le segment des MRE en raison de l’importance des transferts, selon BMCE Monthly. Ainsi, elles offrent des produits variés afin d’inciter davantage les MRE à investir au Maroc et à participer à leur intégration dans les circuits économiques. Ces produits sont orientés essentiellement vers la consommation et l’immobilier.
En dépit de ce dynamisme, une grande partie des transferts échappe aux banques, nuance-t-on. En effet, explique-t-on, « une grande partie de ces capitaux passe par les circuits informels, ne permettant pas à l’économie marocaine de profiter pleinement de cette aubaine ». Selon une étude effectuée par la Banque européenne d’investissement, en Espagne, la part de l’informel représente près de 35% des fonds rapatriés au Maroc.
Les organismes de transfert d’argent représentent 49% des fonds transitant de l’Espagne en raison de la rapidité et de la sécurité qu’ils offrent et, en dépit de leur coût relativement élevé. Seuls 16% des transferts sont réalisés au niveau des banques à cause de la faible bancarisation de la majorité des MRE.
Evolution > Les transferts des MRE ont augmenté de 15%, durant les onze premiers mois de 2006. > Ils sont en progression de 30,1% par rapport à la moyenne des onze premiers mois des années 2001 à 2005 > Ils se chiffrent à 3,9 milliards d’euros > Pour l’ensemble de l’année 2005, ils se sont montés à 3,6 milliards d’euros, soit 9% du PIB du pays > Le nombre des MRE est estimé à plus de trois millions de personnes, dont la majorité vit dans trois pays de l’Union européenne, à savoir la France, l’Espagne et l’Italie.
Le Matin - Lahcen Oudoud
En tout cas, les fonds transférés par les Marocains résidant à l’étranger sont passés de 19 milliards de dirhams en 1996 à plus de 40 milliards de dirhams en 2005, soit une progression annuelle moyenne de 8,9 %. Cet accroissement est dû, selon BMCE Monthly, le magazine économique de BMCE Bank, d’une part « à l’engagement remarquable de l’Etat, favorisant l’évolution du retour des MRE » et d’autre part à la libéralisation bancaire et financière.
Celle-ci s’étant traduite par une forte implantation des banques marocaines à l’étranger et par une offre plus variée de produits destinés à ce segment.
L’importance de ces fonds pour l’économie est mise en évidence par plusieurs indicateurs. Ainsi, au cours de la période 2001-2005, le rapatriement des fonds des MRE a permis de couvrir les deux tiers du déficit commercial du pays et 22,8% des importations. En comparaison avec de nombreux pays, placés au même niveau de développement, ces transferts rapportés au PIB sont élevés, selon la même source.
En effet, tandis que le Maroc dégage un ratio de transferts/PIB avoisinant les 9 %, ce ratio n’est que de 2 % pour des pays comme la Syrie et la Tunisie et 3% pour l’Algérie. Mais, nuance-t-on, certains pays affichent une performance supérieure à celle du Maroc, comme la Jordanie (22%) et le Liban (15%). Autre indicateur important, les dépôts des ressortissants marocains ont représenté à fin 2005, 26,3% du total des dépôts des banques commerciales.
Toutefois, fait remarquer la publication, l’emploi de ces capitaux en faveur de l’investissement dans les secteurs productifs reste insignifiant par rapport au volume des transferts classiques et aux placements dans l’immobilier.
La préférence des MRE pour l’investissent dans ce secteur n’est pas seulement dû à son caractère de placement sûr, mais également, explique-t-on, parce qu’il représente une forme de réussite sociale et une véritable sécurité en cas de retour au pays d’origine. De plus, ajoute-t-on, certaines personnes considèrent le placement dans l’immobilier comme un moyen de spéculation incontournable.
Ainsi, ce secteur absorbe, à lui seul, 72% de l’ensemble des investissements des MRE. Le reste est destiné à d’autres secteurs, avec des petites et moyennes entreprises orientées vers des activités commerciales, industrielles ou artisanales.
A ce sujet, il est à noter, souligne-t-on, qu’il existe une grande différence entre les générations. Alors que la première génération préfère le commerce d’alimentation, la restauration et l’artisanat, les jeunes ressortissants optent pour l’import et l’export, le transport, le tourisme, les technologies de l’information et la confection.
Les services représentent ainsi 20% du total des investissements des MRE. L’agriculture est également l’un des secteurs préférés des MRE, puisque la plupart d’entre eux sont issus du milieu rural, expliquent les auteurs de cette synthèse.
Pour améliorer l’efficience de ces transferts, ils recommandent aux autorités publiques de mettre en place des mécanismes visant à optimiser leur impact, notamment à travers la promotion d’une concurrence saine entre les différents opérateurs du transfert ainsi que l’instauration d’une coordination entre les systèmes de paiement du pays d’origine et celui d’accueil.
35% pour l’informel
Durant ces dernières années, les banques se sont orientées vers le segment des MRE en raison de l’importance des transferts, selon BMCE Monthly. Ainsi, elles offrent des produits variés afin d’inciter davantage les MRE à investir au Maroc et à participer à leur intégration dans les circuits économiques. Ces produits sont orientés essentiellement vers la consommation et l’immobilier.
En dépit de ce dynamisme, une grande partie des transferts échappe aux banques, nuance-t-on. En effet, explique-t-on, « une grande partie de ces capitaux passe par les circuits informels, ne permettant pas à l’économie marocaine de profiter pleinement de cette aubaine ». Selon une étude effectuée par la Banque européenne d’investissement, en Espagne, la part de l’informel représente près de 35% des fonds rapatriés au Maroc.
Les organismes de transfert d’argent représentent 49% des fonds transitant de l’Espagne en raison de la rapidité et de la sécurité qu’ils offrent et, en dépit de leur coût relativement élevé. Seuls 16% des transferts sont réalisés au niveau des banques à cause de la faible bancarisation de la majorité des MRE.
Evolution > Les transferts des MRE ont augmenté de 15%, durant les onze premiers mois de 2006. > Ils sont en progression de 30,1% par rapport à la moyenne des onze premiers mois des années 2001 à 2005 > Ils se chiffrent à 3,9 milliards d’euros > Pour l’ensemble de l’année 2005, ils se sont montés à 3,6 milliards d’euros, soit 9% du PIB du pays > Le nombre des MRE est estimé à plus de trois millions de personnes, dont la majorité vit dans trois pays de l’Union européenne, à savoir la France, l’Espagne et l’Italie.
Le Matin - Lahcen Oudoud