02 janvier 2007

Monsieur Le président du CCDH: Driss Benzekri

HANNOU Moussa
hannou@cegetel.net



Monsieur Le président du CCDH,
Monsieur Driss Benzekri,









Je salue le courage de votre déclaration qui a retenue mon attention et je vous soumets mon sentiment de citoyen sans citoyenneté politique.

Avant le 6 Novembre 2005, nous, la plateforme-rme basée à Amsterdam, étions à l’initiative de faire circuler et signer la pétition adressée à sa Majesté le Roi du Maroc pour restituer le droit de vote aux marocains travaillants à l’étranger : c’est un droit constitutionnel. Je rappelle que dans le monde moderne le droit ne se partage pas, il s’applique. De plus, je signale l’échec de notre ministère muet et sourd désigné par le gouvernement pour recadrer au moins 3 millions d'émigrants Marocains dans le monde au lieu de collaborer avec des associations pieuses et pieuvres. Aujourd’hui, nous continuons à demander les mêmes droits légitimes pour tous.

Après le 6 Novembre 2005, vous qualifiez certaines associations collectives et représentatives des migrants. Alors que certaines sont gouvernées par des malhonnêtes et des présidents professionnels en bande organisée sous le couvert de la loi française de 1901, ils détournent les fonds publics qui continuent à polluer la crédibilité du débat politique.

Le CCDH, une institution royale de déontologie, mérite la plus haute crédibilité. (Suivant la rumeur, le fait de distribuer 200 billets d’avion à une seule association est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et semer le doute sur la clientélisme ou la corporation). Je précise que votre secrétariat reste réticent à communiquer les informations relatives à la mission que sa Majesté le roi vous a confié. Cependant, vous prônez la concertation ?

Je veux insister sur la genèse de la conférence européenne de 1964 à Strasbourg qui recommandait aux pouvoirs locaux de constituer des comités consultatifs des immigrés.
Le CSCME doit devenir un outil de dialogue et non un alibi comme en 2002 : il devait être l’intermédiaire entre les RME et le pouvoir de façon à rassembler leurs besoins spécifiques et leurs suggestions pour les transmettre à l’instance désignée qui donnera une suite favorable. Ainsi, ce conseil devait avoir un statut, des garanties, une autonomie et non une chambre d’échos.

Recevez, Monsieur le président du CCDH, Monsieur Driss BENZEKRI, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Je vous souhaite tous mes vœux : bonne et heureuse année 2007.


Beauvais le 1er janvier 2007
HANNOU Moussa


Je vais finir par un chapitre des textes fondamentaux : la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 23 juin 1793 ; le gouvernement est institué pour garantir au citoyen la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles.