Quelles conclusions tirer de l’annulation des législatives 2007 pour les RME ? La complexité de leur organisation en termes de faisabilité ? La nécessité d’une connaissance préalable des réalités de ces RME avant l’élaboration d’un code électoral approprié ? L’absence de la représentation politique des partis dans les pays d’accueil qui ne légitimerait aucunement ces élections ? L’absence d’instances authentiquement représentatives de ces RME d’où émergeraient de fiables interlocuteurs pour élaborer une feuille route concertée ?
Nous pouvons ainsi multiplier les interrogations ! Quelques parts elles se rejoignent autour d’une réalité implacable : les RME sont les vrais perdants de cette annulation ! Une occasion disparue et supplémentaire de se lier d’une manière active et agissante au Maroc et de faire valoir ses droits.
Les observateurs habiles au sein de la diaspora marocaine soupçonnaient l’aboutissement de ces élections dans les délais impartis. Aucune commission ou un quelconque groupe de travail n’a été constitué pour préparer ces élections ! A cela s’ajoutait l’improvisation des partis politiques soucieux singulièrement de l’occupation du terrain que de l’élaboration de programmes pragmatiques à destination des RME.
La frustration est grandissante dans les rangs de ces citoyens qui se perçoivent en simples pourvoyeurs de fonds. Ils ne comprennent pas dans quelle mesure ils seraient de véritables citoyens si l’Etat marocain continue à décider à leur place et à accommoder des programmes issus de l’entendement conjoncturel et festif, plus insolent que réaliste !
Transférer 3 milliards de dollars par an et avoir un tel retour jette la lumière sur la vision et l’appréciation qu’on a de ces RME. En effet, Dans l’acte gît la perception qui l’oriente et le traduit en action.
Après les émeutes des banlieues où certains de nos concitoyens se sont sentis moins français et plus marocains, l’annulation de ces élections est venue renforcer ce ressenti d’être encore moins marocains en leur renvoyant l’exercice de leur citoyenneté ! Dans quels territoires les apposer alors !
Au-delà de toute polémique, ce renvoi est une responsabilité partagée : d’abord, le gouvernement qui n’a pas pris ses dispositions pour rendre effectives ces élections. Il est inconcevable qu’elle s’établisse à la carte en incluant certains et en excluant d’autres ! Ensuite, les partis politiques qui n’ont pas joué les rassembleurs et se sont plus préoccupés, dans leurs récentes négociations, à restreindre ces élections au territoire marocain.
Maintenant quel bilan tirer de cette décision ? Est-ce que le but des élections législatives est de renforcer le sentiment de l’existence de deux citoyennetés marocaines ? De restreindre l’exercice de cette même citoyenneté aux marocains du Maroc et par conséquent de scinder des populations issues d’un même territoire et porteuses des mêmes aspirations de servir leur patrie ?
A l’heure où ce pays a besoin du soutien et de l’implication de toutes ses forces vives cette annulation semble aller à contre sens de cette réalité confirme un jeune responsable associatif installé à Paris. Ce qui nous sidère, rajoute-il, c’est qu’on nous parle de démocratie alors qu’on continue à décider à notre place !
Un engagement non tenu a certes ses répercutions, surtout dans un contexte où la conjoncture nationale et internationale incite à la cohésion. La prise de cette décision a ses raisons que la raison des RME ignore ! Il serait encore plus frustrant pour ces RME de ne pas les connaître !!! Ils ne sont plus ouvriers analphabètes ou main-d’œuvre qualifiée simplement de passage dans leurs pays d’accueil !
Nous pouvons ainsi multiplier les interrogations ! Quelques parts elles se rejoignent autour d’une réalité implacable : les RME sont les vrais perdants de cette annulation ! Une occasion disparue et supplémentaire de se lier d’une manière active et agissante au Maroc et de faire valoir ses droits.
Les observateurs habiles au sein de la diaspora marocaine soupçonnaient l’aboutissement de ces élections dans les délais impartis. Aucune commission ou un quelconque groupe de travail n’a été constitué pour préparer ces élections ! A cela s’ajoutait l’improvisation des partis politiques soucieux singulièrement de l’occupation du terrain que de l’élaboration de programmes pragmatiques à destination des RME.
La frustration est grandissante dans les rangs de ces citoyens qui se perçoivent en simples pourvoyeurs de fonds. Ils ne comprennent pas dans quelle mesure ils seraient de véritables citoyens si l’Etat marocain continue à décider à leur place et à accommoder des programmes issus de l’entendement conjoncturel et festif, plus insolent que réaliste !
Transférer 3 milliards de dollars par an et avoir un tel retour jette la lumière sur la vision et l’appréciation qu’on a de ces RME. En effet, Dans l’acte gît la perception qui l’oriente et le traduit en action.
Après les émeutes des banlieues où certains de nos concitoyens se sont sentis moins français et plus marocains, l’annulation de ces élections est venue renforcer ce ressenti d’être encore moins marocains en leur renvoyant l’exercice de leur citoyenneté ! Dans quels territoires les apposer alors !
Au-delà de toute polémique, ce renvoi est une responsabilité partagée : d’abord, le gouvernement qui n’a pas pris ses dispositions pour rendre effectives ces élections. Il est inconcevable qu’elle s’établisse à la carte en incluant certains et en excluant d’autres ! Ensuite, les partis politiques qui n’ont pas joué les rassembleurs et se sont plus préoccupés, dans leurs récentes négociations, à restreindre ces élections au territoire marocain.
Maintenant quel bilan tirer de cette décision ? Est-ce que le but des élections législatives est de renforcer le sentiment de l’existence de deux citoyennetés marocaines ? De restreindre l’exercice de cette même citoyenneté aux marocains du Maroc et par conséquent de scinder des populations issues d’un même territoire et porteuses des mêmes aspirations de servir leur patrie ?
A l’heure où ce pays a besoin du soutien et de l’implication de toutes ses forces vives cette annulation semble aller à contre sens de cette réalité confirme un jeune responsable associatif installé à Paris. Ce qui nous sidère, rajoute-il, c’est qu’on nous parle de démocratie alors qu’on continue à décider à notre place !
Un engagement non tenu a certes ses répercutions, surtout dans un contexte où la conjoncture nationale et internationale incite à la cohésion. La prise de cette décision a ses raisons que la raison des RME ignore ! Il serait encore plus frustrant pour ces RME de ne pas les connaître !!! Ils ne sont plus ouvriers analphabètes ou main-d’œuvre qualifiée simplement de passage dans leurs pays d’accueil !
Mounir Ferram
Enseignant, chercheur universitaire à Paris.